Un cloud privé pour Sanofi

Un "cloud" privé pour Sanofi

Le géant pharmaceutique revisite ses infrastructures pour les adapter à sa stratégie de diversification.

« Nous atteindrons les objectifs fixés par le programme de transformation de nos services et de nos infrastructures informatiques en 2015 », indique Jean-Pascal Cousin, responsable change management du Global Infrastructures Services (GIS), l’entité créée pour gérer l’informatique du groupe Sanofi.

Au centre de ce gigantesque chantier lancé en 2009, la construction d’un cloud privé, destiné à centraliser le stockage de données et la puissance de calcul nécessaire pour toutes les applications informatiques du géant pharmaceutique. Une tâche à la mesure de la diversité géographique et des nombreux métiers du groupe issu de quelque trois cents fusions-acquisitions. « Plusieurs petaoctets [1015 octets, ndlr] de volume de stockage sont nécessaires ! En tenant compte des deux derniers rachats importants que sont Merial et Genzyme, il s’agit de mutualiser, “virtualiser” et industrialiser le stockage et la gestion de quelque 4 000 applications hébergées historiquement sur une quarantaine de datacenters et plus de 15 000 serveurs répartis à travers le monde », chiffre-t-il. Cette réorganisation était devenue nécessaire.Un « cloud » privé pour Sanofi

Sanofi, qui a ravi l’an dernier à Total sa place de première capitalisation boursière du CAC 40, doit accompagner l’évolution de ses métiers de base et s’adapter à sa stratégie de diversification. « Le programme GIS avance conformément à nos attentes. Nous l’adaptons de manière permanente aux enjeux du groupe », indique Jean-Pascal Cousin. En ce qui concerne la construction du cloud, la moitié des anciens datacenters auront migré vers l’un des trois datacenters de nouvelle génération (NGDG – Next Generation Distributed Gateway) mis en place en 2011 en Europe, aux États-Unis et en Asie.

Pour une plus grande agilité
En 2010, Sanofi a retenu Accenture pour assurer les opérations d’exploitation des nouveaux datacenters, de même que pour gérer les anciens qui sont migrés les uns après les autres. Les nouvelles infrastructures sont pilotées grâce à la suite logicielle Business Service Management (BSM) de l’éditeur BMC, un véritable ERP (progiciel de gestion intégré) pour les systèmes d’information. « Cette architecture de cloud privé opéré par un prestataire unique et orchestrée par un outil commun nous permet de faire à la fois mieux et significativement moins cher. Il s’agit aussi d’être le plus agile possible », poursuit Jean-Pascal Cousin. Pour être évolutif et accompagner les besoins du groupe, le cloud privé, que met en place Sanofi, aura prochainement la possibilité d’être « hybride », c’est-à-dire de se connecter à des clouds externes. Une évolution nécessaire pour adresser des besoins ponctuels de capacité et pour garantir les meilleurs niveaux de service et d’intégration possibles avec certaines solutions en mode SaaS (Software as a Service).

 

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Jean-Noël de Galzain, fondateur de Wallix

Jean-Noël de Galzain, fondateur de Wallix

Sécuriser les accès
Spécialiste du logiciel de sécurité informatique, Wallix a lancé, en 2008, Wallix AdminBastion, puis son complément, la LogBox. « Ces outils permettent de gérer les utilisateurs de réseaux et les problématiques de mot de passe et d’accès tiers, avec la possibilité d’enregistrer les accès et le contenu des connexions des utilisateurs du réseau. Notre savoir-faire en traçabilité est l’un de nos points forts », souligne Jean-Noël de Galzain, fondateur et PDG de l’entreprise parisienne. Le succès est au rendez-vous. La start-up réalise près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte 200 utilisateurs de ses systèmes au quotidien, surtout en France. « Nous internationalisons ce succès, avec l’ambition d’être leader en Europe et au Moyen-  Orient dans un domaine dominé par les éditeurs américains », poursuit-il. Présent au Royaume- Uni, au Benelux et en Suisse, Wallix, qui dispose d’un bureau aux États-Unis, poursuivra son déploiement cette année.

 

 

Cet article est extrait du n°2 d’Alliancy le mag – Découvrir l’intégralité du magazine