Numérique : signature d’une convention pour aider 300 000 jeunes d’ici 2017

Signature d'une convention pour aider 300 000 jeunes d'ici 2017

Alain Crozier et François Lamy signent la charte

Alain Crozier, Président de Microsoft France et François Lamy, Ministre délégué à la Ville, ont signé ce mardi matin une convention en faveur des jeunes des quartiers prioritaires.

Chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualifications alors que, parallèlement, certains secteurs du numérique souffrent d’une pénurie de compétences. C’est sur ce constat que s’appuie Microsoft France pour signer la convention « Entreprises et Quartiers » du Ministère de la ville. Lancé en juillet dernier, ce plan entend favoriser l’accès à l’emploi ou à la création d’entreprises pour les habitants des quartiers populaires.

« Notre ambition est d’aider 300 000 jeunes des quartiers prioritaires en France sur 3 ans, en leur permettant d’acquérir les compétences, les outils et le réseau nécessaire à leur insertion dans l’emploi » a expliqué Alain Crozier en ouverture de la conférence de presse, qui se tenait au sein de l’accélérateur parisien Microsoft Ventures. Pour ce faire, Microsoft s’appuie sur YouthSpark, son programme international d’accompagnement et de soutien à l’emploi des jeunes, lancé en septembre 2012.

L’engagement de l’entreprise s’organisera autour de trois axes principaux :

1) Créer l’appétence pour les métiers du numérique dans les Zones d’Education Prioritaire (ZEP) en permettant, par exemple, à 500 élèves par an d’accéder au campus de Microsoft France.

2) Soutenir des actions de formation de la deuxième chance dans le domaine numérique comme la Web@cadémie, créée par l’association Zup de Co

3) Soutenir les aspirants entrepreneurs, notamment par le biais d’associations comme YUMP Académie 93

La maitrise du numérique, facteur d’égalité des chances

Afin d’appuyer l’importance de ces initiatives, Microsoft France a présenté les résultats d’une enquête inédite sur le thème des jeunes, de l’emploi et du numérique, dont elle est à l’origine. Réalisée par l’institut de sondage Opinion Way, cette dernière a été menée sur un échantillon de 1144 jeunes âgés de moins de 29 ans. Un « sur-échantillon » de 190 jeunes résidant en Zones Urbaines Sensibles (ZUS) a également été réalisé.

Cette étude met en lumière le pouvoir d’attractivité du secteur du numérique sur les jeunes. En effet, 69% d’entre eux (vs 80% pour ceux résidant en ZUS) se disent attirés professionnellement par cette branche. Une appétence qui contraste avec la trop faible formation aux outils numériques qu’ils ont reçus à l’école, puisque 70% des jeunes et même 78% dans les ZUS, regrettent de ne pas avoir bénéficié d’une initiation minimale.

La situation est d’autant plus préoccupante que la maîtrise du numérique leur apparaît comme un critère fondamental pour trouver un emploi. Cette compétence est jugée quasiment aussi importante qu’un bon niveau de français.

Pour Alain Crozier, « la fracture numérique n’est plus celle de l’équipement ou même de l’usage, et le secteur numérique est bel et bien vécu comme celui de l’égalité des chances. Reste à apporter à tous une formation de qualité pour que la maîtrise des outils ne soit jamais un frein, et donner les moyens aux décrocheurs de décrocher un emploi dans ce secteur. »