Après un premier fonds de 36 millions d’euros, Polytechnique Ventures lance un deuxième véhicule d’investissement doté de 21 millions d’euros. Objectif : financer 15 à 20 startups deeptech issues de l’écosystème polytechnicien et renforcer le lien entre recherche, innovation et entrepreneuriat.
Pas de spéculation crypto ni de paris sur la mode du moment : ici, on investit dans des brevets, des thèses et des prototypes. Porté par une communauté d’anciens élèves de l’École polytechnique, Polytechnique Ventures ouvre un deuxième fonds early stage, fort d’un premier closing à 21 millions d’euros, avec une cible finale de 30 à 40 millions. L’initiative illustre la volonté des alumni de transformer les innovations scientifiques françaises en success stories industrielles. « Chaque aventure que nous accompagnons devient un cercle vertueux : transmission d’expériences, réinvestissements dans la prochaine génération d’innovateurs, engagement envers l’École », explique Cécile Tharaud, présidente du fonds.
Un capital né d’une communauté
Lancé en 2020, le premier fonds de Polytechnique Ventures avait réuni 36 millions d’euros grâce à 160 alumni investisseurs, épaulés par la Fondation de l’École. Des tickets allant de 100 000 à 3 millions d’euros avaient permis de soutenir 18 startups deeptech dans des secteurs comme la santé, la robotique, l’énergie décarbonée ou la finance verte. En quatre ans, deux sorties ont déjà été réalisées, tandis que plusieurs participations affichent des trajectoires solides dans le nucléaire, les matériaux durables ou le recyclage. Pour les fondateurs, l’appui du fonds dépasse le simple financement. « Être accompagné par Polytechnique Ventures, c’est être challengé en confiance. Le réseau, l’exigence et la bienveillance du fonds ont été décisifs pour Reev », confie Amaury Ciurana, CEO de la medtech qui développe une genouillère motorisée intelligente.
Un ancrage scientifique fort, des ambitions globales
Ce deuxième fonds cible 15 à 20 jeunes entreprises en pré-amorçage ou amorçage, avec des tickets de 250 000 à 1 million d’euros, extensibles jusqu’à 2 millions en série A. Chaque projet devra entretenir un lien fort avec l’écosystème polytechnicien : présence d’un diplômé, incubation au Drahi-X Novation Center ou technologie issue d’un laboratoire de l’École. Les critères de sélection combinent exigence scientifique et potentiel de marché : la qualité de l’équipe fondatrice, la rupture technologique, l’impact industriel ou sociétal. L’accompagnement se veut global : gouvernance, leadership, stratégie de croissance, structuration RH ou accès au réseau de partenaires et co-investisseurs. « Polytechnique Ventures nous a beaucoup aidés sur les aspects de management et de gouvernance. Le fonds a joué un rôle clé dans la préparation de notre série A », témoigne Samuel Perez, CEO de Galam Robotics.
De l’amphi au marché
En injectant du capital patient dans les jeunes pousses scientifiques, Polytechnique Ventures s’affirme comme un maillon structurant de la deeptech française. L’initiative contribue autant à accélérer la valorisation de la recherche publique qu’à consolider une culture entrepreneuriale au sein de l’École. Chaque investissement se double d’un engagement : 10 % des gains réalisés sont reversés à la Fondation de l’X, créant un modèle vertueux où le succès individuel nourrit l’intérêt collectif. À travers ce nouveau fonds, les anciens de l’X démontrent qu’un écosystème académique peut devenir un véritable accélérateur industriel. Dans un paysage français encore fragmenté, la stratégie de Polytechnique Ventures tranche : miser sur la science longue, l’ingénierie rigoureuse et la transmission.
Tech In Sport
Green Tech Leaders
Alliancy Elevate
International
Nominations
Politique publique

