IA, cloud et réacteurs : l’Europe muscle sa puissance technologique

Revue ExPress’ – Une semaine, entre souveraineté numérique européenne, réacteurs de données et robots nucléaires.

Nouvelle promotion pour la French Tech 2030 !  80 startups rejoignent le programme pour bâtir la souveraineté technologique française : IA, quantique, cybersécurité, spatial ou robotique sont à l’honneur. Ces jeunes pousses issues de tout le territoire, ont déjà levé 1,1 milliard d’euro, déposé 353 brevets et ouvert 45 usines. Objectif : transformer l’innovation en puissance industrielle

L’Europe arrête de jouer les locataires dans la maison numérique mondiale. Avec la fondation Eurostack, elle pose enfin ses briques, son architecture et ses règles du jeu. Près de 300 entreprises européennes s’allient pour construire une infrastriucture numérique souveraine et interopérable. Trois mots d’ordre : Buy, Sell et fund european. L’objectif ? Transformer la souveraineté numérique en moteur économique collectif.

Sous le béton, un nouveau réacteur s’allume : celui de la donnée. La filière nucléaire se digitalise avec Data4NuclearX, piloté par EDF, le CEA et leurs alliés. Au programme : un espace souverain et sécurisé. L’enjeu ? Partager les données de 2000 acteurs en gardant la main sur chaque octet.

Des data centers dans l’espace : hier, une idée folle, aujourd’hui, un plan de vol. Google, SpaceX et la start-up Starcloud veulent envoyer serveurs et puces au-dessus des nuages. Moins de limites, plus d’énergie : le soleil alimente, les lasers relient, les satellites calculent. Fini le manque d’énergie, adieu les contraintes terrestres. Si le pari tient, le cloud spatial pourrait bien devenir la prochaine frontière du numérique.

Dans les profondeurs de Munich se forme une nouvelle ère industrielle. Nvidia et Deutshe Telekom y creusent une usine d’IA souveraine d’un milliard d’euros, alimentée en énergie verte. Une mine numérique plutôt qu’un puits de charbon : l’Allemagne veut extraire de ses serveurs la puissance qui lui manquait à l’ère du cloud.

Le mot de l’année est… branché IA ! Le dictionnaire Collins sacre le “vibe coding”, ou l’art de créer une appli en parlant à une machine.

Dans le Gard, Orano teste un collègue pas comme les autres : Hoxo, robot humanoïde dopé à l’IA, conçu avec Capgemini. Il apporte des outils, assiste les techniciens et limite les expositions radioactives. Une première mondiale dans le nucléaire.

Sous les dorures du Louvre, la sécurité numérique fait grise mine. Un rapport de l’ANSSI révèle dix ans de failles non corrigés : mot de passe “LOUVRE”, logiciel obsolète, serveurs vulnérables. Un symbole français criant de vulnérabilité.

Jensen Huang tire la sonnette d’alarme : selon le patron de Nvidia, la Chine est en passe de gagner la course à l’IA. Il juge les restrictions américaines contre-productives et exhorte Washington à accélérer. Une bataille technologique devenue géopolitique à nanosecondes près.