L’IIoT franco-allemand, source d’opportunités

L’internet des objets industriel (IIoT) a été au cœur de la Journée organisée par la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, le 30 mai dernier, Des acteurs de l’industrie des deux pays ont été invités à échanger sur leurs expériences et les avancées technologiques, ainsi qu’à rencontrer des start-up pour renforcer les collaborations transfrontalières.

La Journée franco-allemande de l'IIoT a rassemblé plus d'une centaine d'acteurs de l'industrie, intéressés par cette technologie qui suit une croissance de près de 19% par an en Allemagne.

La Journée franco-allemande de l’IIoT a rassemblé plus d’une centaine d’acteurs de l’industrie, intéressés par cette technologie qui suit une croissance de près de 19% par an en Allemagne.

« Le secteur industriel n’a pas embrassé toutes les potentialités de l’IoT car beaucoup d’entreprises n’ont pas défini de stratégie sur cette thématique », observe Nicolas Brien, directeur général de France Digitale. A l’occasion de la Journée franco-allemande de l’IIoT, la 3e édition des rencontres organisées par la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, France Digitale a dressé un état des lieux en France et en Allemagne de l’Internet des objets industriel (IIoT), aux côtés du syndicat allemand de l’économie digitale BVDW représenté par Ricarda Wagner, consultante Transformation numérique. Les deux intervenants se sont accordés pour dire que tout reste à faire en matière d’IIoT : « Il n’y a pas encore de déploiement à grande échelle en Europe, à quelques exceptions, comme Linky. »

La journée avait ainsi pour vocation de permettre aux industriels français et allemands d’échanger et de nouer contact. « L’Allemagne est spécialisée sur la construction de machines et l’automatisation, la France sur les télécoms et les logiciels : les deux ont intérêt à s’allier car ces différences sont sources d’opportunités », souligne Ricarda Wagner. Un avis partagé par Paolo Del Noce, CEO France d’AKKA Technologies : « Si l’on veut construire une industrie européenne, nos deux pays devraient unir leurs forces plutôt que de rester en compétition. La bataille de l’IoT se joue contre les États-Unis et la Chine, les entreprises perdent du temps en construisant des compétences disponibles de l’autre côté de la frontière. »

La clé de réussite pour les intervenants est l’alliance entre grands groupes et start-up. Une dizaine de jeunes pousses allemandes étaient ainsi présente, à l’image d’Ubirch, spécialisée dans la blockchain pour l’IoT. « Notre technologie permet de garantir les données issues des dispositifs IoT via une cryptographie », précise Stephan Noller, son PDG, qui vise le marché de l’industrie 4.0 et de l’assurance. La start-up, qui se lance sur le marché français, rappelle que la sécurité reste l’un des freins majeurs à l’essor de l’IIoT.