Paris&Co tape fort en cette rentrée

Le Swave, Rhizome, le labo de l’Edition, l’UrbanLab… Les annonces s’enchaînent ces jours-ci pour les diverses structures de Paris&Co. L’occasion de faire le point avec Loïc Dosseur, co-directeur général de l’agence de développement économique et d’innovation de Paris.

Depuis mai 2014, Loïc Dosseur, codirige Paris&Co avec Karine Bidart. L’équipe est composée de 70 collaborateurs.

Depuis mai 2014, Loïc Dosseur, codirige Paris&Co avec Karine Bidart. L’équipe est composée de 70 collaborateurs.

Lancement du deuxième appel à candidatures pour le Swave cette semaine ; nouvelle version de son programme d’accélération de projets, exclusivement dédiée à la thématique édition pour le Labo de l’Edition ; annonce prochaine des premiers lauréats de l’appel à projets « Quartiers d’innovation urbaine » pour l’Urban Lab

L’actualité est riche pour Paris&Co en cette rentrée, l’agence parisienne de développement économique derrière ces différentes structures. « Les lauréats pour l’Urban Labo pourront tester pendant six mois leurs projets grandeur nature dans le XIIIème arrondissement de Paris autour de Station F, explique Loïc Dosseur, codirecteur de Paris&Co. Et, l’an prochain, un deuxième quartier d’innovation verra le jour dans le XVIIIème, près de la porte de la Chapelle, autour de différentes thématiques, comme avait pu l’être la logistique urbaine ».

L’idée est toujours de coller au plus près du terrain, d’où le fait que l’Urban Lab mène ce programme avec des partenaires aussi divers que la Mairie de Paris, la Semapa, la RATP, Eau de Paris, Bouygues Construction, Ademe, Evesa, Sogaris, Keolis, ATC France, Icade, Citéo, Syctom et Orange. « Avec tous ces acteurs très différents, l’objectif est de disposer de datas qualifiées en amont sur tous les flux, mais aussi une fois testées à l’échelle 1 de pouvoir communiquer sur les solutions mises en place, les rendre visibles et donner envie », poursuit-il.

1000 start-up accompagnées sur le long terme depuis le début de l’histoire

Au-delà de ce « laboratoire d’expérimentation urbaine de Paris » atypique, l’agence travaille depuis sa création au travers de ses 14 incubateurs à accompagner les start-up aussi bien dans le sport (le Tremplin), la finance, avec l’assurance (le Swave), les ressources humaines (Rizhome), l’édition (le Labo de l’édition), le tourisme (WelcomeCityLab)… « On doit stimuler l’innovation dans tous ces domaines, explique Loïc Dosseur. Le monde des start-up ne doit pas devenir une tarte à la crème. Nous travaillons le sens sur un temps long pour créer de la valeur. »

L’e-sport et le retail aussi

Dans la continuité du Tremplin mais au sein d’un projet dissocié, l’agence souhaite regrouper une communauté autour de l’e-sport, un phénomène en pleine expansion dans lequel il faut remettre des codes pour les jeunes. « On réfléchit à créer à Paris un nouveau lieu, différent, plus ouvert, mais ce ne sera pas un incubateur », explique Loïc Dosseur, qui prévoit des annonces courant octobre.

 En 2017, Paris&Co a accompagné, dans une dynamique de temps long, 55 entreprises étrangères et 376 start-up françaises, qui ont cumulé 145 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, au sein de ses 14 incubateurs. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Dans la même veine, pour le retail, un nouveau projet verra le jour début 2019 autour de l’expérience client dans le commerce physique et online. « Ce sera cette fois un lieu où l’on pourra accueillir des start-up, créé en partenariat avec de grands groupes, toujours avec cette volonté de fédérer une communauté ». Le projet est en cours de montage.

 

Paris&Co s’adapte de fait en permanence, face à un paysage économique qui se transforme autant en termes de secteurs qu’en termes d’offres immobilières. Vient pour terminer toute la réflexion menée actuellement autour des JO 2014 avec la ville, le Comité d’organisation des Jeux piloté par Etienne Thobois et tous les autres acteurs concernés. « Les défis sont multiples. Comment intégrer les start-up dans cette énorme machine… Quelles innovations, quels usages pour demain… Reste à savoir comment faire des choix dès aujourd’hui et repérer les bons signaux », conclut-il. « Les jeux se doivent d’être exemplaires et innovants », avait déclaré, en mars dernier, Christophe Rosas, chef du pôle équipement de la délégation générale aux JO et grands événements de la ville de Paris, dans Les Echos. Dès 2019, des appels à projets seront lancés, des start-up sélectionnées, puis des solutions retenues, sachant que les travaux doivent être lancés au plus tard pour 2020. De belles perspectives en vue.

Note : lire aussi la synthèse du rapport d’évaluation globale du programme d’expérimentations Logistique Urbaine Durable (mars 2015-2017), mené par Paris&Co.