Situé dans le Sentier, l’incubateur de start-up Willa est dédié à l’entreprenariat au féminin. Pour y parvenir, il agit à la fois en accompagnant celles qui souhaitent passer de l’idée à l’action; et en sensibilisant les pouvoirs publics et grands groupes à l’importance de plus de mixité dans la tech.

Titulaire d’un master d’HEC Paris spécialisé Entrepreneurs, Flore Egnel est arrivée chez Willa voilà cinq ans, d’abord en tant que chef de programmes, avant d’en devenir la déléguée générale voilà un peu plus de deux ans. Elle est également membre du conseil d’administration de La Boussole (communauté d’accompagnateurs de start-up et jeunes entreprises), membre du collectif « Femmes & Mixité », membre d’Impact France et mentor chez le Moovjee (Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs).

Pour un numérique « porteur de sens » !

Dans le cadre de nos 10 ans, nous avons invité ces « 100 personnalités » à prendre la parole, en nous partageant leurs visions, idées ou initiatives pour un numérique porteur de sens. Voici le retour à nos trois questions…

1. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ces dix dernières années dans la digitalisation de l’économie

La digitalisation a créé d’importantes opportunités de développement qui impactent directement nos entreprises et notre rapport aux autres. Nul ne peut se passer aujourd’hui du digital. Il est devenu indispensable et innerve toutes les parties de nos vies. Mais le digital est également une source de craintes, car il questionne notre rapport au numérique et son impact sur la société. Je note néanmoins une prise de conscience massive de ces enjeux. La crise Covid est la preuve que le monde peut changer et s’adapter extrêmement rapidement grâce au digital. La digitalisation doit être un levier de notre transformation positive. C’est pourquoi je dirige un incubateur inclusif dans la tech.

2. Auriez-vous une idée d’action concrète pour faire bouger les lignes et rendre le numérique plus « responsable » (au sens porteur de sens) ?

Il est essentiel de penser et repenser le digital comme un levier d’émancipation et de réponses à nos enjeux. Il faut agir au niveau des entreprises et des particuliers. On pourrait par exemple encourager l’innovation dès l’enseignement primaire et secondaire pour susciter des vocations et des engagements. Il est urgent de former les jeunes et moins jeunes générations sur l’impact du numérique. Des formations, des médias, des campagnes de sensibilisation… doivent démocratiser les bonnes pratiques en termes de numérique responsable. Je suis convaincue qu’il faut également mettre en avant les initiatives positives et favoriser financièrement les entreprises du numérique responsable.

3. Dans ce domaine, vous êtes-vous fixé un engagement pour anticiper un avenir positif ?

Chez Willa, nous formons et accompagnons les femmes dans leur désir d’entreprendre et d’innover. Nous accompagnons 120 startups par an et avons ainsi un rôle capital dans la création d’un numérique responsable et un avenir positif durable. Nous nous sommes ainsi fixés l’objectif d’accompagner et de sensibiliser les projets que nous accompagnons dans l’appropriation des critères d’impact social et environnemental.