Sélection des 100 personnalités qui donnent sens numérique

Diplômé d’HEC, l’ancien directeur général du Crédit Mutuel Arkéa, banque où il a passé 25 ans notamment à booster sa diversification vers le digital et les fintech, a cofondé en septembre 2020 la société Epopée Gestion, avec Charles Cabillic, un entrepreneur finistérien. Ce fonds d’investissement, qui accompagne les entreprises de Bretagne et de l’Ouest dans leur développement, regroupe quatre véhicules d’investissement, dans le capital-innovation avec West Web Valley I, les PME avec Epopée Transitions I, l’immobilier avec Epopée Immo Rendement I et les nouvelles mobilités.
Un projet entrepreneurial, très concret et collectif, qui lui porte à cœur pour le développement économique de sa région d’origine. Avec une équipe d’une vingtaine de personnes, les deux cofondateurs veulent « soutenir les entreprises au cœur des territoires pour créer, financer, accélérer et animer des écosystèmes globaux et redonner, ainsi, à chacun le pouvoir de vivre et travailler là où il le souhaite », est-il indiqué sur le site.
Pour un numérique « porteur de sens » !
Dans le cadre de nos 10 ans, nous avons invité ces « 100 personnalités » à prendre la parole, en nous partageant leurs visions, idées ou initiatives pour un numérique porteur de sens. Voici le retour à nos trois questions…
1. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ces dix dernières années dans la digitalisation de l’économie ?
Le phénomène qui m’a le plus marqué est celui de l’accélération de la digitalisation quand aucun frein (comportemental, juridique,..) n’est trouvé comme une excuse au progrès technologique. De ce point de vue, la triste période du COVID aura permis de voir grandeur nature combien la technologie et l’évolution des usages qu’elle permet peuvent être bridés par nos propres croyances, réticences. En effet, du jour au lendemain, nombre d’impossibles sont tombés : paiement à distance, sans contact, télétravail, authentification électronique…
2. Auriez-vous une idée d’action concrète pour faire bouger les lignes et rendre le numérique plus « responsable » (au sens porteur de sens) ?
Il faudrait inciter davantage les sociétés du numérique – qui s’affranchissent par définition des distances, qui cherchent des mètres carrés moins chers, des turnovers plus faibles – à s’installer en province. Ce faisant, nous ferions de l’aménagement du territoire. Nous contribuerions à faire travailler les personnes plus près de là où elles vivent, à consommer plus local. Bref, à faire de l’impact écologique quelque chose de simple.
3. Dans ce domaine, vous êtes-vous fixé un engagement pour anticiper un avenir positif ?
Dans toutes nos actions chez Épopée Gestion, nous nous engageons à contribuer à créer de l’emploi direct ou indirect en région grâce à l’ensemble de nos thèses d’investissement dans le digital bien sûr mais aussi lorsqu’il s’agit d’accompagner des PME, financer de l’immobilier ou encore des infrastructures durables. Réinvestir les territoires, avec le double sens que l’on reconnait dans la formule, est la manière la plus simple et une des plus efficaces pour répondre aux grands enjeux écologiques et sociétaux d’aujourd’hui.