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Les Bourses mondiales digèrent les résultats des géants technologiques américains

 

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge au lendemain de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine, les investisseurs digérant des résultats d’entreprises en demi-teinte et l’apaisement des relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

 

A Wall Street, le S&P 500 perdait 0,34% dans les premiers échanges et le Nasdaq 0,80% au lendemain de son quatrième record en clôture d’affilée. Le Dow Jones prenait cependant 0,42%. En Europe, la Bourse de Paris perdait 0,86%, Londres 0,43%, Milan 0,57% et Francfort 0,07%. « Les acteurs du marché doivent aujourd’hui faire face à de nombreux facteurs influant sur les échanges. D’une part, la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les résultats trimestriels d’Alphabet, Meta et Microsoft, qui ont eu des effets mitigés sur les marchés, et d’autre part, la rencontre entre les chefs d’Etat américain et chinois en Corée du Sud », résume Andreas Lipkow, analyste indépendant. Le président américain a annoncé un accord relatif aux terres rares, au soja et à certains droits de douane liés au Fentanyl après ses entretiens avec son homologue chinois dans la ville portuaire de Busan (sud-est). « Chaque camp dispose d’atouts stratégiques: la Chine domine les terres rares, les États-Unis gardent la main sur la conception des puces avancées.

Toute prolongation de la trêve ou accord partiel serait favorable aux marchés, en évitant une hausse supplémentaire de 100% des droits de douane au 1er novembre 2025 », explique Ray Sharma-Ong, Sur le plan monétaire, la Fed a réduit mercredi ses taux directeurs pour la deuxième fois d’affilée, une décision qui n’a toutefois pas fait l’unanimité en son sein, son président prévenant qu’une détente supplémentaire était « loin » d’être acquise pour la réunion de décembre. « Cela a conduit les anticipations de marché à baisser à 70% de probabilité pour une baisse en décembre contre 96% » avant le début de la réunion, relève Anis Bensaidani, économiste à BNP Paribas. Vers 14H00 GMT, le dollar prenait 0,14% face à la monnaie unique, à 1,1584 dollar pour un euro. Côté marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à échéance deux ans, la plus sensible aux évolutions de la politique monétaire, s’établissait à 3,62% contre 3,60% mercredi en clôture. En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) a maintenu jeudi pour la troisième fois d’affilée son principal taux directeur à 2%, au vu de « perspectives d’inflation globalement inchangée ».

 

Meta dévisse à Wall Street

 

L’action de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) chute jeudi de plus de 11% à la Bourse de New York, au lendemain de la publication d’un bénéfice net en chute libre au troisième trimestre en raison d’une charge fiscale exceptionnelle. Dans les premiers échanges à Wall Street, le titre cédait 11,73%, soit une perte virtuelle de plus de 200 milliards de dollars de capitalisation boursière. Microsoft s’inscrivait aussi en baisse de 2,14% après avoir pourtant publié des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre de son exercice comptable décalé, qui ont mis en évidence l’appétit toujours insatiable de ses clients pour l’informatique à distance (cloud) et l’intelligence artificielle (IA). Mais le groupe n’a dépassé que modestement les attentes, ce qui lui a valu une sanction de la part des investisseurs. Le géant Alphabet (+3,53%), maison mère de Google, a quant à lui largement surpassé les prévisions des analystes au troisième trimestre, ses résultats profitant de la montée en puissance de son activité d’informatique à distance (cloud), mais aussi de la vigueur inattendue de son moteur de recherche. Les projecteurs seront braqués sur les résultats d’Apple et d’Amazon jeudi après la clôture des marchés américains.

 

Stellantis plonge en Bourse

 

Vers 14H00 GMT, le titre du constructeur automobile Stellantis chutait de 8,91% après avoir dévissé de plus de 10% suite à son annonce de « charges supplémentaires » au second semestre. « Compte tenu (des) incertitudes », à savoir les droits de douane, la concurrence et les effets de change, les analystes d’Oddo estiment dans une note « qu’il est encore trop tôt pour valider une véritable trajectoire de reprise pour le constructeur ».

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