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A l’heure du RGPD, Captain Contrat facilite la vie des TPE-PME

Captain Contrat, la première plate-forme de services juridiques en ligne pour TPE-PME a levé fin 2017 4 millions d’euros pour accélérer son développement. Aujourd’hui, elle se prépare au RGPD et l’international.

| Cet article fait partie du dossier « Nouvelles stratégies data et RGPD : Une route encore bien longue »

A 29 et 32 ans, les frères Philippe (HEC) et Maxime (Essec) Wagner, cofondateurs de Captain Contrat, veulent contribuer à la transformation digitale du droit en simplifiant l’accès et la réactivité des entreprises, à commencer par les TPE-PME, quelle que soit leur activité.

Lancée en 2013 par deux frères, la start-up Captain Contrat a levé un montant de 4 millions d’euros auprès du fonds d’investissement CapHorn Invest, du fonds F3A (Fonds Ambition Amorçage Angels) géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), et de plusieurs business angels, dont Cyril Vermeulen (Auféminin.com) et Olivier Heckmann (Multimania, Lycos, Kewego).

Depuis sa première levée de fonds (1 million d’euros en avril 2016), Captain Contrat s’est imposée comme la marque de référence dans les prestations juridiques et administratives en ligne. La société a triplé depuis son effectif à 40 collaborateurs, tout en développant son produit (accompagnement à la création de société, contrats commerciaux de vente/d’apport d’affaires ou de partenariat, dépôts de marque, levées de fonds, contrats de travail ou encore modifications de siège social ou d’objet social, consultations d’avocats et relectures de documents juridiques…). Pour tout cela, Captain Contrat s’appuie sur l’expertise d’une centaine d’avocats et de juristes chevronnés pour répondre rapidement (sous 24h ou 72h) à l’ensemble de leurs besoins juridiques et administratifs, du plus simple au plus complexe. Elle compte aujourd’hui plus de 6 000 entreprises clientes.

Désormais, leurs trois objectifs sont clairs : prendre le leadership de l’accompagnement juridique et administratif des TPE/PME, en offrant simplicité, transparence et réactivité d’une expérience utilisateur en ligne grâce à des outils proposés en mode SaaS (abonnement mensuel). « On veut construire la boîte à outils de gestion de la vie juridique de la TPE-PME avec un certain nombre d’outils automatisés, accompagnés de conseils spécialisés et personnalisés à la demande », explique Philippe qui constate que le chef d’entreprise est un peu perdu. « Le fait qu’il y est par exemple deux formes juridiques principales –SARL et SAS- si on veut créer son entreprise, c’est finalement un frein, et l’on voit d’ailleurs que 60 % des créateurs choisissent l’option de la SAS, car ils peuvent créer une entreprise et conserver leur emploi ou leur chômage à côté. Ce qui n’est pas possible dans le cas d’une SARL… En Grande-Bretagne, il n’y a plus qu’un seul statut possible pour une PME. Il faut simplifier cela aussi en France. »

Vulgariser le droit

Le jeune dirigeant souhaite également accélérer le développement commercial de sa société auprès des grands comptes. « Nous approchons les grandes banques et compagnies d’assurance pour qu’elles proposent notre offre à leurs clients entrepreneurs. Elles sont très à l’écoute, car nous sommes très complémentaires, explique-t-il. On leur propose des contenus, des services en ligne, des conseils d’avocats… On vient en soutien aux chefs d’entreprises. » La même approche pourrait être adoptée auprès des fédérations d’entreprises. Enfin, les deux jeunes dirigeants comptent poser cette année les premiers jalons d’un développement européen. « Nous le ferons par croissance externe », précise-t-il.

Mais, pour l’instant, un sujet le préoccupe, c’est celui du RGPD, dont l’application ne va plus tarder… « Les petites entreprises sont complètement perdues, estime-t-il, à part quelques start-up qui semblent plus au fait de certains sujets. Notre idée est de vulgariser le droit et de le rendre compréhensible par tous. C’est pourquoi nous allons avoir des offres en ce sens et du contenu spécifique », explique-t-il. Cela concernera aussi bien la refonte d’une politique de confidentialité que le process de récolte des données, des fiches d’information sur les règles spécifiques liées à certains secteurs d’activité… Le sujet est vaste ! « Il est temps de démocratiser l’accès au droit », conclut Philippe Wagner. D’une contrainte, nous voulons faire du juridique un atout créateur de valeur pour les petites entreprises ».

Top des besoins d’accompagnement juridiques des dirigeants

  • Création d’entreprise
  • Contrats commerciaux
  • Dépôt de marque
  • Transfert de siège social
  • Approbation des comptes
  • Cession d’actions / de parts sociales
  • Recherche d’investisseurs et accompagnement juridique dans la levée de fonds

 

Un effectif qui va doubler en 2018

  • Siège à Paris
  • 40 collaborateurs (x 2 cette année)
  • 6 000 clients
  • Tous les ans, le chiffre d’affaires est multiplié par 3
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