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Cybersécurité : Vade Secure lève 10 millions d’euros

Le spécialiste de la sécurisation des emails Vade Secure a bouclé une levée de fonds de 10 millions d’euros pour accélérer sa croissance à l’international et enrichir son produit destiné à la protection de la messagerie Microsoft Office 365.

Georges Lotigier, PDG de Vade Secure. ©Vade Secure

Georges Lotigier, PDG de Vade Secure. ©Vade Secure

C’est aux Etats-Unis et au Japon que l’acteur français de protection et de filtration des messageries entend accélérer sa croissance. « Nous cherchons à renforcer notre position auprès de notre écosystème mais surtout à développer le marché de l’entreprise, explique Georges Lotigier, PDG de Vade Secure. C’est aux USA que le marché se joue en termes de volume, de concurrence, de créativité, de marketing. Le Japon représente quant à lui 120 millions d’habitants qui achètent à un prix élevé des produits de qualité. C’est environ la France et l’Allemagne cumulées, avec un effet amplificateur une fois que vous avez poussé la porte d’entrée. A terme, nous avons pour objectif de dépasser les 50 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2020. »

Vade Secure a réalisé à cette fin une levée de fonds auprès du Fonds des entrepreneurs du digital français ISAI et d’un pool bancaire. « La société nous a impressionnés par la pertinence de son offre et la qualité de son management. Après une première étape de croissance rentable, nous sommes ravis de soutenir cette nouvelle phase de développement », a déclaré Antoine Lacour, venture partner chez ISAI.

Fondé en 2008, Vade Secure protège plus de 400 millions de boîtes mails et analyse avec du machine learning jusqu’à 2 milliards événements par jour. La société commercialisera au cours du quatrième trimestre 2017 une nouvelle solution pour mieux protéger les utilisateurs de Microsoft Office 365. « Ses principales vulnérabilités viennent malheureusement (et heureusement) de son succès : les cybercriminels tentent de contourner sa sécurité parce que MS est le plus présent sur le marché, et donc le plus rentable pour les cyber-criminels. » 

L’email est devenu le premier vecteur de menaces en matière de cybersécurité. « L’email et le site web des entreprises sont deux portes ouvertes sur l’extérieur, rappelle Georges Lotigier. Or, personne ne se préoccupe des emails et l’humain derrière est une cible idéale pouvant être trompé facilement. In fine beaucoup d’attaques sont centrées sur l’email lui même, et d’autres l’utilisent pour entrer à l’intérieur de l’entreprise afin d’agir. » Les récentes vagues de ransomwares, Wannacry ou NotPetya pour les plus médiatisés, ont illustré la dangerosité de ces attaques entre impact financier, économique et d’image. 

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