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DDG, Paris et l’innovation

Grande lauréate 2015 des International Awards (iiAwards) de la Ville de Paris remis hier soir, la toute jeune start-up américaine DDG travaille à la mise au point d’un outil de diagnostic des maladies tropicales, à commencer par la malaria.

La start-up DDG a reçu un soutien de 20 000 euros et l’accueil durant trois mois courant 2016 dans l’un des incubateurs de la Ville de Paris.

Paris attire les jeunes entrepreneurs du monde entier ! Ils étaient plus de 200 candidats startupers, tous secteurs confondus et originaires de 26 pays, à déposer leur dossier pour concourir à la deuxième édition des iiAwards de la Ville de Paris, organisé par Paris&Co.

Cette année, la start-up américaine DDG (Disease Diagnostic Group) a remporté le grand prix pour sa plate-forme magnéto-optique RAM (Rapid Assessment of Malaria) permettant le diagnostic (détection magnétique des nanoparticules générées par le parasite) et le suivi des pandémies de maladies tropicales, à commencer par la malaria, maladie pour laquelle 1 milliard de solutions de diagnostic sont utilisées chaque année. DDG le fait à partir d’une simple goutte de sang pour un coût (1/10) et une rapidité d’exécution (1/100) accrues par rapport aux systèmes existants.

Une fois le diagnostic réalisé, le système permet également le suivi des pandémies, en générant bon nombre de données utiles aux organismes internationaux engagés sur ces sujets.

La start-up a travaillé notamment en partenariat avec la World Health Organisation (WHO) et la Gates Fondation dès l’origine de son projet (des brevets sont déjà déposés), comme avec quelques grands industriels du secteur, notamment asiatiques. En France, elle est en contact avec l’Université de Marseille, l’Institut Pasteur ou le laboratoire Biomérieux. D’où sa participation à ce concours. « Ce sont des organisations à la pointe avec qui nous souhaitons avancer », précise John Lewandowski, CEO de DDG, ravi d’avoir décroché ce prix. Au-delà du prototype et des premiers tests (été 2016), son objectif est d’arriver à la phase du « Proof of concept » d’ici à fin 2016. L’équipe de John Lewandowski, qui étudie la mécanosythèse au MIT (Boston), est également composée de jeunes ingénieurs d’Harvard et universitaires de la ville.

Un hackaton « sécurité » en janvier

Parmi les 208 candidatures reçues par Paris&CO, le Royaume Uni et les Etats-Unis représentent les plus gros contingents ; suivis de l’Afrique, l’Asie et l’Amérique centrale et l’Amérique du sud.

Cette année, Paris&Co s’est associé à l’accélérateur 50Partners et à trois grandes industriels, Aéroports de Paris ; Johnson&Johnson et Total pour organiser cette compétition internationale, présentée en ouverture des Grands Prix de l’Innovation de la Ville de Paris.

Le 2 décembre, au stade Jean-Bouin, là où s’installera début 2016 Le Tremplin, la première plateforme d’innovation sportive au monde à voir le jour, les 21 finalistes (sur les 208) se retrouvaient pour pitcher devant un jury de professionnels de professionnels, auquel Alliancy, le mag participait.

Hier soir cette fois, ils n’étaient plus que 6 (lire encadré) à se présenter devant le public averti des Grands Prix de l’innovation de la Ville de Paris, qui se déroulait à la Cité de la Mode et du Design, en présence de tout ce qui compte dans l’écosystème français de l’innovation, et également de Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris, en charge du développement économique et de l’attractivité, à l’initiative de toute la politique de la ville autour de l’innovation.

Jean-Louis Missika rappelait d’ailleurs à cette occasion l’initiative récente de la ville de lancer un hackathon pour renforcer la sécurité dans Paris. En accord avec la Préfecture de Police et les services de l’Etat, la ville souhaite en effet mobiliser, du 15 au 17 janvier 2016, la communauté de l’innovation (développeurs, créateurs) et la société civile pour accompagner la police et les services de l’Etat dans leur mission de prévention, d’alerte et de gestion des crises, en leur proposant divers outils innovants encore à imaginer (toutes les infos à ce sujet sur : www.villes-internet.net/tous-les-rendez-vous/lire/?tx_ttnews%5Btt_news%5D=4529). « Utiliser notre intelligence collective pour lutter contre le terrorisme », voilà comment Jean-Louis Missika résumait l’initiative inédite.

Les grands prix de la Ville de Paris étaient également présentés par Jean-François Galloüin, l’actuel directeur général de Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris, pour encore quelques semaines. Début 2016, il partira vers de nouveaux horizons toujours pour la Ville de Paris, dans l’idée de lancer notamment un Club de Business Angels, avant de monter un nouveau type de fonds.

Les six finalistes des IIAwards 2015 :

INSTENT (France)

Télésurveillance pour transformer un dispositif médical en outil de diagnostic connecté (notamment pour le suivi des malades cardiaques)

BIOMODEX (France)

Maquettes de simulation chirurgicale imprimées en 3D à partir de l’imagerie médicale pour certifier les chirurgiens

DAMAE MEDICAL (France)

Dispositif permettant au dermatologue au sein même de son cabinet d’acquérir très en amont des images d’anomalies de la peau, en profondeur, de manière non invasive

HANHAA LIMITED (Grande-Bretagne)

Système d’envoi et de suivi de colis dans le monde entier, de la taille d’une carte postale (Parcelive)

DDG/DISEASE DIAGNOSTIC GROUP (Etats-Unis) GRAND PRIX (lire article ci-dessus)

VORTEX BLADELESS (Espagne)

Eolienne sans pâles, nécessitant très peu de maintenance

Pour connaître les 21 finalistes 2015 : http://incubateurs.parisandco.com/les-21-finalistes-du-concours-international-de-start-ups-iiawards

Retrouver également les IIAwards 2014 : https://www.alliancy.fr/startup-et-levees-de-fonds/start-up/2014/12/02/bioserenity-decroche-les-iiawards-de-la-ville-de-paris

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