Lancé dans le cadre de France2030, le « Plan Startups et PME industrielles » se met en ordre de bataille pour se déployer ! Bpifrance présentait cette semaine son dispositif basé sur un « continuum de financement visant à soutenir les projets d’industrialisation ou de transformation en usine du futur ». On parle ainsi d’aides à la première usine, de prêts Nouvelle Industrie, des fonds SPI2 et Fonds National de Venture Industriel (FNVI), de diagnostics Amorçage industriel… « C’est un plan massif et consistant », commentait Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de la banque publique.

De fait, doté de 2,3 milliards d’euros, ce plan a pour objectif de créer 100 nouveaux sites industriels par an d’ici 2025. Par deux voies : l’industrialisation des innovations de rupture portées par la deeptech et la mobilisation des PME et ETI industrielles pour porter des projets innovants. Un pari très ambitieux bien que l’on constate depuis la crise sanitaire et la situation de guerre en Europe, une réelle émulation collective autour de la souveraineté industrielle et numérique de la France.

Pour accompagner l’écosystème, Bpifrance vient de développer trois outils complémentaires : un référentiel « Start-up industrielles » pour créer une approche commune à leur développement ; un portail web pour guider les innovateurs de la deeptech et, d’ici à la fin de l’année, un observatoire de suivi des start-up et PME industrielles innovantes.

On apprend ainsi, qu’au premier semestre 2022, 25 sites industriels (lignes pilotes ou unités de production) ont été inaugurés et, qu’entre début janvier et fin mai 2022, 1 milliard d’euros a été levé par des start-up françaises à vocation industrielle. Quinze organisations représentatives de ces dernières viennent d’ailleurs de se regrouper pour créer « Start Industrie » (à l’image de France Digitale) afin de défendre les intérêts de ces acteurs émergents de l’industrie.

A terme, une telle dynamique doit permettre de répondre aux enjeux pressants de ré-industrialisation de la France et de création d’emplois, tout en contribuant à revitaliser les territoires. « Le cycle est de plusieurs années avant de voir les effets de ce plan. Mais les premiers signaux sont très encourageants et laissent penser que le pari était le bon », a conclu Paul-François Fournier. A noter que début septembre, les lauréats du premier appel à projets « 1ère usine » (sur les 83 dossiers reçus au 5 avril) seront dévoilés…

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Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 27 juin au 1er juillet 2022.
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