L’Etat au secours de sa « Start-up Nation »

Le Gouvernement présente ce jour les détails d’un plan de soutien aux start-up françaises, qu’il souhaite défendre à tout prix des prédateurs étrangers…

Sondage Alliancy : Q10 – Dirigeant de start-up : quelle est votre urgence en cette période de crise ? Répondez à la question.

Peu importe le secteur d’activité dont on parle, les plans gouvernementaux de soutien financier se succèdent désormais pour sauver les entreprises françaises ! Aujourd’hui, c’est au tour des pépites de la French Tech qui, après un premier plan de secours annoncé fin mars de 4 milliards d’euros, vont bénéficier de nouvelles aides. C’est dire si la situation est tendue…

Emmanuel macron start up

2017, lors du Salon Vivatech

Le ministre de l’Economie Bruno le Maire et le secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O annoncent ce matin un plan supplémentaire de plus de 600 millions d’euros pour ce secteur, fortement ébranlé par la crise du Covid-19.

Ce plan, géré par Bpifrance, sera financé pour l’essentiel à travers le Programme d’investissements d’avenir (PIA). Et comprend notamment la création d’un fonds d’investissement destiné à défendre les start-ups les plus fragiles et à la merci de fonds étrangers… essentiellement américains, mais également chinois. Un sujet déjà inquiétant depuis quelques temps !

Dénommé French Tech Souveraineté, ce fonds sera doté de 150 millions d’euros, enveloppe qui pourrait grimper selon les besoins, à plus de 500 millions l’an prochain.

 

Parallèlement, quelque 335 millions d’euros doivent aider à financer les start-ups, en renflouant le cas échéant des dispositifs déjà existants : renforcement de la trésorerie entre deux levées de fonds (80 millions/French Tech Bridge), prêts pour jeunes pousses prometteuses (100 millions/French Tech Acceleration), accompagnement d’entreprises innovantes (120 millions), concours d’aide à l’innovation (20 millions) et à l’intelligence artificielle (15 millions).

Début mai 2020, l’allemand Pricefx a racheté la pépite française Brennus Analytics, qui propose un logiciel de pricing basé sur l’intelligence artificielle.

 

Emmanuel macron start up D’autres mesures de soutien à la maturation et à l’incubation de projets technologiques, destinés à maintenir la création de nouvelles start-up doivent également représenter une enveloppe de 180 millions.

Pour accélérer le développement des usages numériques, le secrétariat d’Etat au numérique va lancer d’ici fin juillet un recensement des « verrous législatifs et réglementaires » susceptibles d’être levés. Avec un large appel à contribution mené d’ici au 31 juillet auprès du grand public et des entreprises, en vue de recenser les mesures à maintenir et les nouvelles dispositions à prendre pour accélérer le développement des usages numériques (projet de loi d’ici fin d’année). Des actions d’information seront également mises en place pour soutenir le recrutement de jeunes diplômés dans la Tech, qui s’accompagnera cette fois de la création d’une plateforme de contenus en ligne présentant les métiers de ce secteur.

La France compte aujourd’hui entre 10 000 et 15 000 start-ups, employant plus de 100 000 personnes. Mais cela c’était avant… dans un monde de la Tech révolu où l’on attendait la création de près de 25 000 emplois nets en 2020, selon Paul François Fournier, directeur exécutif de l’innovation de BPI France début 2020 lors du CES de Las Vegas.

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