Étude HP : la technologie, dernier rempart d’un travail en perte de sens

 

La 3ᵉ édition du Work Relationship Index d’HP révèle que seuls 17 % des salariés français entretiennent une bonne relation avec leur travail. Une chute alarmante, alors que la technologie et l’IA apparaissent comme les leviers les plus puissants pour retisser ce lien fragilisé.

 

Le mal-être professionnel s’installe, mais la machine pourrait bien sauver l’humain. Le dernier Work Relationship Index (WRI) d’HP tire la sonnette d’alarme : la relation au travail se dégrade encore en France. Seuls 17 % des salariés déclarent entretenir un lien positif avec leur emploi (–5 points en un an). Même les dirigeants décrochent, tombant à 27 % (–12 points). Derrière ces chiffres, c’est tout un rapport au travail qui se fissure : perte de sens, surcharge mentale, hybridation mal maîtrisée. Pour HP, la situation n’est pourtant pas irréversible. 85 % des leviers d’amélioration restent entre les mains des entreprises, et la technologie se place en tête de ces leviers. Bien utilisée, elle agit comme un facteur de performance, mais aussi de satisfaction et d’engagement. Les salariés bien équipés ont même cinq fois plus de chances d’avoir une relation positive avec leur travail. La tech devient ici plus qu’un outil : un vecteur stratégique de cohésion et d’attractivité.

 

IA : usage massif, formation en panne

 

L’intelligence artificielle gagne du terrain, mais les compétences peinent à suivre. En un an, l’usage de l’IA au travail a bondi de 43 % à 70 % parmi les salariés français. Pourtant, seuls deux sur dix y ont recours chaque jour. La majorité l’utilise pour apprendre (62 %), automatiser (51 %), rédiger (41 %) ou traduire (36 %). Mais la montée en puissance se heurte à un frein majeur : le manque de formation. Un tiers des salariés n’a jamais été formé à l’IA, et seuls 17 % se sentent à l’aise avec ces technologies. Un écart de perception profond sépare les directions IT (63 % estiment que leur entreprise forme correctement) et les employés (36 % seulement). Cette fracture révèle une maturité numérique encore inégale, où le potentiel de l’IA reste sous-exploité faute d’accompagnement. Pour les organisations, le défi n’est plus d’adopter l’IA, mais d’en faire une culture partagée.

 

La tech, levier de bien-être et de performance

 

La technologie s’impose désormais comme un moteur de bien-être au travail. 52 % des salariés affirment qu’elle a déjà amélioré leur vie professionnelle, et 61 % se disent optimistes quant à son impact futur. La perception évolue : loin de déshumaniser, la tech peut réhumaniser la relation au travail en libérant du temps, en fluidifiant la collaboration et en redonnant du sens à la performance. Les entreprises qui réussissent cette bascule ne se contentent plus de déployer des outils : elles redéfinissent leur modèle d’organisation autour du numérique. La productivité ne se mesure plus uniquement en tâches accomplies, mais en capacité à créer de la valeur collective. C’est là que la technologie devient un vecteur d’équilibre, un moyen de concilier efficacité et épanouissement.