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European Cyber Week : “un salon qui a atteint sa maturité”, selon le Vice-amiral Arnaud Coustillère

 

Le Vice-amiral d’escadre Arnaud Coustillère revient sur la 10ᵉ édition de l’European Cyber Week, marquée par des tensions géopolitiques et un conflit futur probable. C’est aussi l’occasion pour lui de partager des initiatives comme les Cadettes de la Cyber.

 

Qu’est-ce que l’European Cyber Week ?

 
Cet événement, l’European Cyber Week, en est à sa 10ᵉ édition. C’est le salon français du cyber et de l’IA de défense régalienne. Je pense que notre ADN, c’est vraiment le mot régalien. Nous sommes un salon où il n’y a quasiment que des exposants français, ou des partenaires choisis comme le Canada, tout simplement parce que nous sommes en train de créer un centre de recherche commun entre les universités de Bretagne et les universités du Québec.

 

Dix ans plus tard, comment le salon a-t-il évolué ?

 
C’est un salon qui avait commencé par être un peu confidentiel, parce que très centré sur son écosystème dans les premières éditions, et qui a atteint sa maturité depuis trois ou quatre ans. Aujourd’hui, on a atteint plus de 8 000 participants. Cela montre la vivacité de notre écosystème.

 

Qu’est-ce que les Cadettes de la Cyber ?

 
Dans les initiatives portées par le Pôle d’excellence depuis maintenant cinq ans, il y a l’initiative des Cadettes de la cyber. Ce projet, conçu par une des anciennes du COMCYBER, passée dans l’industrie, consiste à parrainer une promotion de jeunes femmes — entre dix et quinze — par une autorité de la cyber ou du numérique national, un homme ou une femme. En parallèle, on leur apporte des formations. Typiquement, l’an dernier, elles ont fait un stage d’acculturation militaire dans une forêt pendant deux jours et demi. Et sinon, on leur demande aussi de conduire des projets. Typiquement, un ouvrage qu’elles ont rédigé va être présenté lors de l’European Cyber Week : “Parole de cadettes”.

 

Comment le contexte géopolitique impacte-il l’évènement ?

 
On voit bien qu’aujourd’hui, les tensions dans le monde — aussi bien économiques que politiques — rebattent un certain nombre de cartes. L’arrivée de Donald Trump à la présidence met les Européens face à leurs responsabilités. Dans le contexte géopolitique actuel, qui est particulièrement dangereux, on voit que depuis des années, il y a du réarmement partout. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, on est revenu sur une guerre de très, très, très haute intensité, avec de l’innovation partout : les drones, le numérique, les attaques informatiques.

Donc cela se reflète dans le salon, parce que ça va être une préparation. Ça va permettre à l’écosystème régalien d’avoir des discussions hors cadre contractuel, qui sont là pour se préparer à quelque chose qui pourrait arriver entre trois et cinq ans.

Notre rôle, pour moi et ma mission, c’est d’aider cet écosystème à grandir, l’aider à se développer, pour fournir au COMCYBER, fournir à l’État, fournir aux régions un numérique de confiance.
 
 

 

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