Fleet ou le Device-as-a-Service pour start-up et PME

Alexandre Berriche a cofondé Fleet en 2019, dans le leasing informatique pour start-up et PME. Il est également business angel dans une trentaine de sociétés et Scout Sequoia.

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Alexandre Berriche a cofondé Fleet en avril 2019. L’entreprise de 25 personnes a réalisé un chiffre d’affaires de 6,3 millions d’euros en 2021.

Diplômé de l’Ieseg en 2013, Alexandre Berriche a d’abord voulu renforcer ses compétences en travaillant dans plusieurs start-up avant de se lancer dans le grand bain. Il s’arme chez Rocket Internet en 2014 où il prend la tête de Jumia Tunisie. Il rejoint ensuite Ironhack en 2016 en tant que vice-président des opérations et de l’expansion internationale.

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Des expériences qui le confortent dans ses envies d’entreprendre. Il le fera en 2019 avec Sevan Marian pour créer Fleet, une solution digitale et simplifiée de leasing de matériel informatique pour start-up et PME (allant de 5 à 250 salariés).

Bien-être au travail, productivité, RSE, image de l’entreprise… L’étude Harris Interactive et Fleet (menée auprès de plus de 500 cadres) montre l’exigence croissante des Français concernant leur outil de travail principal : l’ordinateur.

L’idée lui est venue de par sa propre expérience dans ces différentes start-up en pleine croissance : « Nous nous comportions comme des particuliers pour la gestion de nos ordinateurs d’entreprise », se rappelle-t-il. Les deux amis réalisent alors qu’aucun acteur crédible n’est positionné sur le marché français du leasing informatique pour petites entreprises… Fleet est née et est aujourd’hui leader sur ce marché. Pour Alexandre Berriche, les avantages sont nombreux : les entreprises gardent leur trésorerie, se simplifient la vie, professionnalisent leur IT et, surtout, offrent de meilleures expériences digitales à leurs collaborateurs : « C’est un point important de ne pas négliger l’on-boarding, insiste-t-il, pour attirer et conserver les talents. »

« Nous aidons aussi les entreprises à choisir le bon matériel pour chaque collaborateur grâce à notre simulateur – que ce soit du neuf, du reconditionné Apple ou du reconditionné premium – et le livrons au bureau ou à domicile. Il s’agit d’ordinateurs portables en priorité, mais nous proposons également des tablettes et, bientôt, des téléphones. Tout se commande en ligne en quelques clics, nos prix sont affichés et la livraison se fait dans les 2 à 3 jours ouvrés », explique le CEO.

Une plateforme digitale est aussi proposée à l’entreprise, qui peut alors gérer tout son parc informatique, que ce soit du Fleet ou pas. « La seule différence est qu’il n’y a pas de garantie sur ces autres matériels. »

Une gestion sociale et écologique en fin de vie

Les contrats étant signés pour trois ans, la question de la reprise des matériels commence à se poser pour Fleet. « Nous récupérons le matériel, que l’on nettoie. Ensuite, il est soit recyclé, reconditionné, ou envoyé dans le circuit des associations ou des écoles pour être offert à des personnes dans le besoin ou des étudiants. » Une façon pour Fleet de lutter contre la fracture numérique.

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Aujourd’hui, Fleet gère plus de 500 clients et réalise depuis peu un chiffre d’affaires d’un million d’euros par mois, avec pour objectif d’atteindre les 25 millions d’euros cette année. Les effectifs suivent le même rythme effréné : ils ont triplé en 2021 à 25 personnes, et de nouveaux postes sont à pourvoir dans tous les domaines pour les mois à venir.

Cette année, Fleet se lance sur le marché espagnol et envisage ensuite de poursuivre son expansion européenne d’abord dans de « petits » pays pour affiner sa stratégie. « On doit trouver des acteurs financiers sur place, des fournisseurs et distributeurs, comme nous l’avons fait en France avec nos différents partenaires », précise celui qui se développe sur un modèle entièrement autofinancé. Fleet élargit également sa clientèle à la restauration, aux petits commerces et aux professions libérales… et lance son assurance cyber avec Stoik.

Au-delà de Fleet, pour Alexandre, « investir c’est aussi prolonger son expérience d’entrepreneur et la faire perdurer ». C’est dans ce sens que depuis 2018, il investit en tant que Business Angel pour des start-up early stage en seed et pre-seed. Il souhaite surtout leur apporter son expérience et ses conseils en tant qu’entrepreneur. Dans son portefeuille, il compte ainsi Claap, Finary, Stoïk, Onepilot, Bloom, Numary parmi une trentaine de prises de participation. Son statut de Scout Sequoia lui permet aussi de bénéficier d’un réseau important pour rencontrer des entrepreneurs. Ce qui le séduit dans ces start-up ? « La qualité de l’équipe, une proposition valeur claire, le business model, le site internet qui se tienne et, évidemment, le marché potentiel… », conclut-il.