Dans le cadre de sa stratégie pour renforcer sa position de leader mondial en intelligence artificielle, la France lance l’appel à projets « Pionniers de l’Intelligence Artificielle ». Ce dispositif, structuré en trois phases, vise à soutenir les projets les plus innovants et ambitieux avec un financement progressif pour accélérer leur mise sur le marché.
En février dernier, le Sommet de l’IA a mis l’accent sur l’importance de promouvoir et d’encourager les innovations françaises dans le domaine de l’intelligence artificielle. L’objectif est clair : positionner la France parmi les leaders mondiaux de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, cette ambition se concrétise par un passage à l’échelle des projets les plus prometteurs et ambitieux. Ainsi, « Pionniers de l’Intelligence Artificielle » de France 2030 a été lancé pour soutenir les initiatives les plus innovantes et à fort potentiel, qu’il s’agisse d’entreprises, de centres de recherche ou de consortiums. Une attention particulière sera portée aux initiatives dans les secteurs tels que l’industrie, l’énergie, la cybersécurité, la santé et la biomédecine, ainsi que la transition écologique.
Un dispositif en trois phases…
Ce programme, mis en œuvre par Bpifrance et l’Agence de programmes numériques dirigée par Inria pour le compte de l’État, vise à encourager l’essor de technologies stratégiques dans différents domaines d’application. Il se concentre en particulier sur les avancées de l’intelligence artificielle, telles que les nouvelles architectures de modèles, les méthodes d’entraînement innovantes, ainsi que l’interaction de l’IA avec des environnements complexes, notamment dans le domaine de la robotique. Forte concurrence oblige, le traitement des dossiers de ces projets a été revu en trois étapes, permettant un accès au marché plus rapide. La première phase consiste à financer l’étude de la réalisation de la solution proposée, reposant sur une technologie de rupture, avec des subventions entre 100 000 et 200 000 euros pour une durée de 6 à 12 mois. La deuxième permet de poursuivre le développement du projet en approfondissant les travaux amorcés, avec pour objectif une nette amélioration des performances et la création d’un démonstrateur. Le financement peut aller de 400 000 à 800 000 euros sur 6 à 18 mois. Enfin, la dernière phase soutient l’adaptation des résultats obtenus à un usage concret et à fort potentiel économique en vue d’une première mise sur le marché. Les aides peuvent atteindre entre 3 et 8 millions d’euros, pour une durée de 1 à 3 ans.
… avec une évaluation continue des résultats obtenus
Pour passer d’une phase à l’autre, les solutions seront évaluées par les opérateurs sur la base des résultats obtenus, afin de déterminer les prochaines étapes. Ces derniers utiliseront leur expertise combinée pour identifier les projets les plus prometteurs et définir les prochaines étapes pour leur développement. Selon le profil du porteur de projet, le financement de la phase 1 sera accordé par l’un des deux opérateurs, tandis que Bpifrance prendra en charge la gestion des phases 2 et 3 au nom de l’État. Par ailleurs, les projets impliquant des consortiums comprenant des partenaires européens seront également éligibles. Dans ce cas, ces partenaires pourraient bénéficier d’un soutien financier de la fondation Current AI, créée à l’occasion du sommet.
