Le Hub France IA et le KI Bundesverband ont noué un accord pour développer des projets communs de R&D, harmoniser les règles européennes et bâtir des solutions d’IA souveraines. Une étape clé dans la structuration d’une filière européenne.
En marge du Sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, organisé le 18 novembre à Berlin, le Hub France IA et son équivalent allemand, le KI Bundesverband, ont officialisé un accord de coopération destiné à structurer leur collaboration dans le domaine de l’intelligence artificielle. Les deux organisations y voient un levier essentiel pour renforcer la souveraineté technologique de l’Europe et soutenir sa compétitivité face aux géants internationaux.
L’accord met l’accent sur quatre priorités : le développement d’une IA véritablement souveraine, le renforcement des capacités d’innovation, la mise en place de projets de R&D transfrontaliers et une harmonisation plus fine des réglementations européennes en matière d’IA et de numérique. L’objectif commun est de bâtir un écosystème capable de produire des technologies fiables, performantes et conformes aux valeurs démocratiques européennes.
Partenariat versus concurrence
Pour Rim Tehraoui, présidente du Hub France IA, cette alliance s’inscrit dans un contexte géopolitique qui pousse les États européens à reprendre la main sur leurs infrastructures numériques. Elle y voit une « nouvelle étape » pour bâtir un espace numérique souverain et solidaire. Même message côté allemand : la présidente du KI Bundesverband, Annika von Mutius, estime que le rapprochement entre acteurs français et allemands peut devenir un modèle de coopération européenne autour de l’IA souveraine. Le directeur général de l’association, Daniel Abbou, souligne enfin qu’une stratégie appuyée sur le partenariat plutôt que la concurrence donne aux deux pays une visibilité accrue sur la scène mondiale de l’intelligence artificielle.
Cet accord marque une volonté commune de transformer le discours sur la souveraineté numérique en actions concrètes. Reste désormais à traduire cette dynamique en projets industriels et en innovations capables de renforcer la place de l’Europe dans l’écosystème mondial de l’IA.
