[Edito] De France à Europe Digitale

NL_22sep2023

Cette semaine se tenait à Paris l’évènement annuel de France Digitale l’association qui réunit start-up et VCs depuis 2012. L’occasion en cette période chahutée depuis plus d’un an pour le secteur de revenir sur quelques fondamentaux, rappelés par Maya Noël, sa directrice générale.

Comme toutes les entreprises, les start-up/scale-up sont désormais à la recherche de clients ! Une évidence qui va dans le sens des propos du ministre Jean-Noël Barrot et Clara Chappaz de la Mission French Tech, qui lançaient en grandes pompes lors du dernier salon Vivatech, l’initiative « Je Choisis la French Tech ». Le ministre réitérait d’ailleurs sa demande lors de son discours d’ouverture des Universités d’Eté de la Cybersécurité et du Cloud de Confiance, organisés ce mardi par Hexatrust, devant un parterre d’acteurs de la cyber.

Il est loin en effet le temps des levées de fonds records et de la fierté de l’obtention du statut de « licorne » (ils sont environ une trentaine à l’avoir)… Aujourd’hui, il faut d’abord contractualiser avec les clients fort d’un modèle d’affaires adapté à son marché, la levée de fonds arrivant seulement en deuxième position des préoccupations majeures des dirigeants selon le dernier baromètre de l’association.

Une fois encore, l’appel aux grands groupes et aux services de l’Etat (17 % des commandes) pour s’en sortir est incontournable, tout comme la nécessité de s’internationaliser rapidement, à condition de rendre le marché européen plus homogène. « La tech européenne ne gagnera que si elle avance unie et fait la promotion de ses champions d’une seule voix », reconnaît Maya Noël. Dans cette optique, 135 scale-up du Vieux Continent ont été sélectionnées pour apparaître sur un nouveau classement (un de plus ?), nommé Leading European Tech Scaleups (LETS) dans lequel on retrouve Doctolib et BlaBlaCar.

La situation pour certaines pépites est d’ailleurs tellement tendue que l’on voit fleurir aujourd’hui les alliances ou les rachats, à l’image de MiYé et des Laboratoires Pierre Fabre, de ProSim et Fives ou encore de Luko et Admiral….

Le rapprochement de l’association France Digitale avec le CES Tech Trends poursuit également ce même objectif : toujours élargir la visibilité des savoir-faire français, notamment outre-Atlantique, le graal des marchés pour toute start-up !

Reste que quand une entreprise cherche à lever une série E ou F, « ce sont souvent les Américains et les Asiatiques qui raflent la mise, et on regarde le train passer. » D’après la dernière étude d’Avolta Partners pour Les Echos, 201 start-up françaises ont été rachetées depuis le mois de janvier… On espère cette fois que le train s’arrêtera.


Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 18 au 22 septembre 2023, à découvrir dès maintenant :

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