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Fraude aux notes de frais : l’IA générative complique la tâche des directions financières

 

Avec l’arrivée de GPT-5, les fausses notes de frais deviennent presque indétectables pour un tiers des professionnels, selon une étude Medius.

 

Une enquête menée auprès de 1 000 professionnels de la finance au Royaume-Uni et aux États-Unis révèle une forte recrudescence des fraudes liées aux notes de frais. Près d’un tiers des répondants (32 %) reconnaissent qu’ils seraient incapables d’identifier un justificatif créé par un outil d’IA, et 30 % ont constaté une augmentation des faux documents depuis 2024. L’arrivée de modèles avancés comme GPT-5 risque d’aggraver le phénomène : les justificatifs falsifiés deviennent plus réalistes et faciles à produire, rendant leur détection quasi impossible pour les processus classiques. Cette tendance accroît la pression sur les directions financières, déjà confrontées à des cas surprenants allant de l’achat d’une bague en diamant à des dépenses dans des clubs privés.

 

Un problème structurel aggravé par l’IA

 

Au-delà des justificatifs frauduleux, l’étude met en lumière un problème structurel. Si 92 % des professionnels jugent la politique interne claire, deux tiers estiment qu’elle n’est pas appliquée. Dans certains secteurs, comme l’industrie et l’énergie, ce chiffre grimpe à 78 %. Par ailleurs, la gestion des notes de frais reste fastidieuse : 45 % des répondants citent la recherche de justificatifs, 44 % les retards d’approbation, et 40 % la saisie manuelle des données. Un tiers des professionnels place la détection des fraudes parmi ses principaux défis, tandis que 29 % avouent avoir contourné les règles, par exemple en déclarant des dépenses personnelles. Pour Medius, ces pratiques, combinées à la montée en puissance des IA génératives, annoncent une « crise de conformité » nécessitant des systèmes intelligents capables de détecter anomalies et falsifications.

 

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