Great Place to Work publie un palmarès spécial Tech

Il est officiel depuis ce matin (8 juin) et compte 50 noms, sans hiérarchisation entre eux : ce sont les 50 entreprises de la Tech française qui décrochent le label Great Place to Work cette année (liste ci-dessous).

Great Place to Work publie un palmarès spécial TechPour sa première édition, ce palmarès répond à une demande de l’écosystème : « La Tech est le secteur qui s’est emparé le plus tôt de la Qualité de vie au travail, car c’est l’un des plus pénuriques en termes d’emploi, explique Jullien Brézun, directeur général de Great Place to Work France. Ce palmarès existait déjà dans d’autres pays et nous avons pu rapidement accéder à la demande du marché. »

Comment distinguer une entreprise « Tech » d’une autre ? Pas évident, à une époque où toutes les sociétés s’intéressent au numérique. L’équipe de Jullien a choisi d’utiliser le code secteur Insee pour faire une extraction du palmarès global

Attention, 20% du palmarès Tech est également composé de nouveaux entrants, qui ne sont pas dans le classement global.

Le critère de sélection est la moyenne du Trust Index : les collaborateurs de l’entreprise répondent à une soixantaine de questions autour de la confiance. « Nous ne voulions pas de classement pour cette verticale Tech, poursuit Jullien Brézun. Dire “Je suis 9e” ou “Je suis 12e” n’a pas beaucoup de sens. Ce palmarès montre à quel point la Tech demeure en pointe sur la QVT : le Trust Index est nettement plus élevé qu’ailleurs. On a plus de 8 collaborateurs sur 10 qui expriment une forte confiance envers leur employeur, contre 1 sur deux en moyenne chez les salariés français : c’est énorme. »

Le télétravail est largement représenté et plébiscité. Les attentes des collaborateurs portent sur l’amélioration de la rémunération et la recherche de sens (comme dans les autres secteurs), mais aussi sur un équilibre vie pro / vie perso qui est plus marqué qu’ailleurs. Les salariés de la Tech sont aussi plus sensibles que les autres à la qualité et à l’intérêt des missions, très valorisés quand il s’agit de changer d’entreprise

Et il reste des progrès à faire du côté de l’égalité hommes-femmes : « Il faut construire des role models pour éviter l’auto-censure féminine, un problème qui a été exprimé à travers notre questionnaire. A la question “Quels sont selon vous les freins que peuvent rencontrer les femmes pour évoluer dans l’entreprise ?”, nous avons beaucoup plus de répondants sur la partie auto-censure que dans la moyenne française. »

Zoom sur 2 lauréats

ADVENS

L’entreprise

Pure player de la Cyber, Advens est une entreprise française fondée en 2000, qui comptera bientôt 500 collaborateurs, contre 120 il y a cinq ans. Elle se déploie actuellement à l’international (Espagne, Italie)… et s’est positionnée dès le départ sur la responsabilité sociétale.

Concrètement, Advens était le premier partenaire de LinkedOut en 2019, dont il finance le voilier. 

David Buhan CEO Advens

David Buhan CEO Advens

L’entreprise a créé un fonds de dotation « Advens for People & Planet », qu’elle va rendre actionnaire majoritaire. Le fonds a été amorcé avec 17 millions d’euros et captera à l’avenir 50% de la valeur financière du groupe. Objectif annoncé par le CEO, David Buhan : « Je veux qu’on soit une entreprise inspirante. On n’est pas très bons pour communiquer, mais si un jour on parvient à être valorisés à 2 milliards, cela voudra dire 1 milliard pour le fonds et on fera donc mieux que les plus grosses fondations françaises actuelles. Nous souhaitons prouver que des ETI peuvent avoir cet impact et engager un maximum d’entre elles à faire leur part pour un meilleur futur. »

Son enjeu « Guerre des talents »

Dans la Cyber, le turn-over est d’au moins 25 à 30%, rappelle David Buhan. « Chez nous, on est à 8% au global. » Pour ce qui est de fidéliser les collaborateurs, Advens est donc parmi les meilleurs. Le défi porte plutôt sur le recrutement, avec un petit défaut de notoriété. L’essentiel des recrutements se font aujourd’hui par cooptation et par les écoles dans lesquelles l’entreprise intervient.

Mais des dizaines de recrutement sont en cours, avec un objectif d’être 1 000 d’ici quelques années : travailler encore la marque-employeur semble incontournable.

Ses atouts Employeur

Les « Advengers » sont attirés par le sens, sur un double niveau : les initiatives sociétales bien sûr, mais aussi le fait qu’Advens protège 200 hôpitaux par exemple, ou pratique des tarifs très compétitifs pour les ONG/ESS.

L’entreprise a co-construit la « Fresque du cyber-Citoyen » avec l’Académie de Paris, sur le modèle de la Fresque du Climat et à destination des collégiens pour les sensibiliser au bon usage du numérique.

Elle propose du mécénat de compétences (une quarantaine de projets l’an dernier), le télétravail date de bien avant le Covid. Nous prônons également la diversité, et même si ce n’est pas assez, nous sommes fiers de compter « 23% de femmes contre 11% en moyenne dans la Cyber. »

Advens contribue à créer une école cyber-inclusive – Microsoft et Simplon pour la première promotion. Et favorise l’actionnariat salarié (20% de l’entreprise est aujourd’hui détenu par les collaborateurs).

Prochaine étape

Deux objectifs : « devenir le leader de référence de la Cyber en Europe, avec un sujet de souveraineté et de protection de nos entreprises et institutions publiques » et « avoir l’impact sociétal le plus fort possible, ce qui compte autant pour nous que le premier point. »

Advens souhaite enfin être une « entreprise régénératrice » : « Si à chaque fois qu’on grandit, notre impact est plus négatif que positif, à quoi bon ? »

ISAGRI

L’entreprise

Isagri est née il y a 40 ans et elle est restée une entreprise au capital 100% familial, ce qui lui vaut « une stratégie long terme très appréciée sur nos marchés », comme l’indique Hélène Savalle, DRH et fille du fondateur.

Editrice de logiciels à destination des agriculteurs, ses clients historiques, Isagri a développé une seconde offre dédiée aux experts-comptables.

Avec un millier de collaborateurs, elle a choisi il y a cinq ans de muscler ses actions en faveur de la QVT : une décision qu’incarne Jérôme Marlot, recruté spécifiquement pour le poste.

Son enjeu « Guerre des talents »

Hélène Savalle DRH Isagri

Hélène Savalle DRH Isagri

Le siège social est implanté est à Beauvais dans l’Oise. Même si les bureaux sont à une heure de Paris et que le télétravail est possible, cette localisation « agricole » freine certains candidats. C’est le principal défi que doit relever Isagri, car comme chez Advens, une fois que les collaborateurs découvrent la culture d’entreprise, ils restent ! L’entreprise rassemble trois grands métiers : ceux de la Tech (de la conception au test), ceux du commerce et ceux de l’assistance client (rien n’est sous-traité).

Ses atouts Employeur

Les trois valeurs d’Isagri ne sont pas seulement des mots : l’attachement à la satisfaction des clients se traduit par le fait que de nombreux clients agriculteurs sont devenus des ambassadeurs de la marque : ils forment leurs collègues à la prise en main des logiciels.

Le « bonheur » des collaborateurs se traduit dans le travail de Jérôme. Le turn-over chez les développeurs par exemple est inférieur à 10%.

Et la volonté de progresser, l’importance donnée au plan de formation, est attestée par le cursus que propose Isagri à tous les candidats qui la rejoignent : dès leur entrée dans l’entreprise, ils embarquent pour 6 à 8 semaines de formation à temps plein.

Quant aux managers, ils ont tous été formés pour s’adapter aux nouveaux enjeux du management façon « coach ».

Enfin côté inclusion et handicap, Isagri a signé il y a trois ans une convention avec l’Agefiph.

Prochaine étape

Isagri travaille avec les écoles et acteurs locaux, pour développer une stratégie d’alternance efficace. « Nous avons beaucoup avancé sur les métiers du support, par exemple : Pôle Emploi a financé des reconversions de candidats qui avaient le bon esprit pour faire du support mais étaient précédemment bibliothécaire ou tourneur-fraiseur. »

Dernier défi : la politique bas carbone, qu’Isagri voudrait développer pour elle-même tout en aidant ses clients agriculteurs à progresser en la matière.

La liste des 50 – par ordre alphabétique

Abylon

Advens

Akanea

Ansys

Ausha

Cadence

Cisco France

Contentsquare

DataDome France

Datagalaxy

Decathlon Outdoor

Elevate Agency

Equinix

Extia

Fastcube

FiveForty

Fujistu Solution Technologie

GetAround France

Groupe SII

Hewlett Packard Enterprise

Humanskills

Informatica

Inoco

ISAGRI

Joko

L’Expert-comptable.com

Madagence

Magellan Partners

MC2I

Mirakl France

Numbr

Objectware

OCI Groupe

Odigo

Ovalo

Planisware

Pony

Rhapsodies Conseil

Salesforce

SentinelOne

Sociabble

SUMIT

Talan

Tanium

Tasmane

The Trade Desk

Vif

Voodoo

Wavestone

Yooz