IA : les entreprises françaises, meilleures élèves d’Europe ?

 

En France, l’adoption de l’IA en entreprise se fait de manière plus vigilante et responsable que chez nos voisins européens. Selon une étude menée par l’éditeur de logiciels de gestion Cegid et l’institut OpinionWay, les salariés français privilégieraient la sécurité, l’utilité concrète et l’encadrement réglementaire de l’IA.

 

L’IA est un phénomène qui transforme radicalement nos sociétés y compris les entreprises et leurs manières de fonctionner au quotidien. L’éditeur hexagonal Cegid a, dans cet esprit, voulu mesurer l’impact de l’adoption de l’intelligence artificielle via une étude menée par OpinionWay en sondant des collaborateurs européens. Au total, ces 2035 salariés répartis dans 4 pays européens : la France, l’Espagne, le Portugal et l’Allemagne, ont été interrogés Il en est ressorti que les répondants français seraient moins favorables à une utilisation de l’IA au travail comparés aux voisins européens, puisqu’ils sont 58% contre 66% voire 73% ailleurs. Selon l’étude il ne s’agirait pas d’”un rejet de la technologie” mais plutôt “une volonté d’usage attentive, responsable et exigeante”. Chez les travailleurs français, la priorité se trouverait dans plusieurs critères. Dans un premier temps, l’IA doit faire preuve de sécurité et ainsi un salarié sur deux privilégie des IA intégrées aux outils internes. Dans un deuxième, ils attendent des résultats concrets de l’IA, notamment en termes de productivité et d’impact réel sur leurs missions quotidiennes. De plus, notamment chez les jeunes, une conscience écologique se développe.

 

Une adoption rapide des PME et des salariés toujours vigilants

 

Malgré tout, les PME françaises se distinguent en ayant adopté l’IA plus rapidement que les grands groupes ou pays voisins. Toujours selon l’étude, 70% des salariés jugent leur entreprise mobilisée par l’IA contre 53% en moyenne. Cette accélération se traduirait par des questions de réglementations ou encore de concurrence. En effet, les salariés se montreraient sensibles aux régulations européennes telles que le RGPD et l’AI Act, perçues comme des garanties de souveraineté et de responsabilité. D’un autre côté, cette prudence de l’utilisation de l’IA se caractériserait aussi par une peur de perdre son emploi. Avec le développement de l’IA et son omniprésence dans les entreprises, selon l’enquête, certains salariés (4 sur 10) s’inquiètent quant à ses effets sur leurs postes, craignant la disparition progressive de certain.