La Mission French Tech publie son premier panorama 2025. Emplois, IA, investissements : la dynamique s’étend hors de Paris et révèle un écosystème plus solide, ancré dans les territoires et tourné vers la durabilité.
La French Tech n’attend plus la Silicon Valley : elle trace sa propre route, partout en France. 18 000 start-up, 450 000 emplois directs et une croissance de +4,6 % au premier semestre 2025 : la French Tech confirme son rôle de moteur économique. Signe fort : 56 % des jeunes pousses se développent désormais hors d’Île-de-France. « Notre écosystème est devenu mature, ancré dans ses territoires et en quête de durabilité plus que de levées spectaculaires », souligne Julie Huguet, directrice de la Mission French Tech. L’époque des licornes flamboyantes cède la place à celle des entreprises solides, productives et régionales.
Des secteurs d’avenir bien identifiés
Le logiciel reste la locomotive (31 % des start-up, 123 000 emplois), mais les priorités changent. Greentech, deeptech, santé, IA et industrie concentrent désormais les efforts. Les start-up industrielles — souvent issues de bassins historiques — lient innovation de pointe et ancrage local. En deeptech, la souveraineté technologique s’affirme autour de pôles structurés à Grenoble, Toulouse ou Lyon. L’intelligence artificielle incarne cette nouvelle vague : 44 % des start-up en IA sont créées en région, mais seulement 7 % des levées de fonds y sont réalisées. Un déséquilibre que la Mission appelle à corriger pour faire émerger les futurs champions de l’IA française.
Investissements : les régions montent au front
Entre janvier et septembre 2025, 5,8 milliards d’euros ont été levés par les start-up françaises. Le rythme, supérieur à l’avant-Covid, traduit la confiance des investisseurs. Les opérations d’amorçage se déplacent vers les territoires (57 %), notamment en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie. Les tours de financement plus avancés demeurent, eux, concentrés à Paris. Le paysage s’équilibre lentement : les régions innovantes, soit l’Occitanie (spatial), la Bretagne (IA) et la Nouvelle-Aquitaine (santé), s’imposent comme de nouveaux hubs d’excellence, souvent adossés à des universités et à des clusters technologiques.
Start-up et grands groupes : la greffe prend
La collaboration entre grands groupes et start-up a explosé : x10 en quatre ans, avec 71 % de partenariats désormais conclus avec des entreprises françaises. Les majors du CAC 40 ne se contentent plus d’observer les start-up, elles les intègrent dans leurs chaînes de valeur, notamment dans la finance, l’énergie et l’industrie. Résultat : une innovation plus fluide, des transferts technologiques accélérés et une résilience collective renforcée. La French Tech devient un réflexe business, pas un simple label.
Un maillage territorial et international inédit
Le réseau French Tech relie 48 capitales et communautés en France et 66 à l’international, dans 52 pays. Ce maillage dense favorise la coopération entre start-up, investisseurs et institutions locales. Dans le même temps, 85 fonds d’investissement lèvent 23,8 milliards d’euros pour soutenir les secteurs stratégiques : IA, énergie, mobilité. La France structure enfin une chaîne de financement cohérente, de l’amorçage à l’internationalisation. La start-up nation devient la scale-up nation, portée par les territoires et les alliances industrielles. Et cette fois, l’innovation made in France n’imite plus, elle inspire.
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