Les résultats de la première étude du programme What’s Next CIO 2025 d’Alliancy ont été présentés lors d’un dîner-débat réunissant une quarantaine de directeurs du numérique. Au cœur des échanges : le leadership, la gouvernance et l’engagement vis-à-vis des métiers qui permettent de mener des transformations véritablement ambitieuses.
Leadership, gouvernance, réinvention de la relation IT-métier, acculturation des comex… La réussite des transformations numériques des grandes organisations repose souvent moins sur la qualité des technologies déployées que sur des critères profondément humains. C’est pourquoi Alliancy a mené sur ces sujets la première de ses trois études menées dans le cadre de son programme What’s Next CIO 2025. Menée par Gérard Guinamand, Ecosystem leader Alliancy, ces premiers axes de travaux ont été restitués devant un public de directeurs du numérique le 25 juin dernier au cours d’un dîner-débat organisé à l’Aéroclub de France. L’ancien chief data officer du groupe Engie, fort également de ses expériences en tant que Chief Information Officer et Chief Digital Officer, a ainsi mené l’enquête auprès de grandes entreprises et a fait témoigner sur scène des représentants de Carrefour, Veolia, Matmut, SNCF ou encore RATP. Parmi les partenaires technologiques du programme, Nexthink et Freshworks s’étaient également engagés dans la réalisation de cette étude pour amener la perspective d’acteurs de l’offre.
De nouvelles gouvernances numériques prévalent
L’irruption massive de l’IA générative auprès du grand public et dans les organisations ne manque en effet pas de questionner la place de la DSI, sa légitimité, mais aussi son rôle d’évangélisateur et de régulateur dans un monde numérique de plus en plus décentralisé. « Aujourd’hui, de plus en plus de DSI revendiquent une posture de leader stratégique. Ils cherchent à intégrer les décisions de haut niveau, à parler le langage des métiers, et à prouver que l’IT est un levier direct de performance », note Gérard Guinamand, pour qui ce repositionnement passe par une présence active dans les organes de gouvernance mais aussi des plans de transformation ambitieux et l’incarnation d’une vision digitale transversale. Ainsi, chez Carrefour, les « digital factory » regroupent IT, design, data et innovation, dans un nouveau type de gouvernance. À la RATP, le CTIO est sponsor de programmes RH. Selon l’étude, ce sont des signaux forts : la DSI ne se limite plus à l’infrastructure, elle co-construit les trajectoires business.
Des tensions persistantes et un enjeu culturel majeur
« Fini le cloisonnement : data, cybersécurité, IA et même innovation sont de plus en plus intégrés dans des comités transverses », commente Gérard Guinamand. Certaines entreprises, comme Veolia, suivent aujourd’hui plus de 100 indicateurs de maturité et performance pour piloter la transformation. D’autres, comme Matmut, réorientent les KPI IT vers des KPI business : satisfaction client, revenus digitaux, taux d’adoption… Cela ne signifie cependant pas la fin des tensions : les oppositions entre besoin de centralisation et besoin d’autonomie, ou entre agilité et conformité, persistent sans surprise. Mais les directeurs du numérique font le choix d’impliquer différemment d’autres acteurs du Comex, en particulier le directeur financier, pour trouver les meilleurs équilibres et ancrer toutes les décisions dans la création de valeur métier. À ce titre, les échanges du 25 juin ont montré que si des progrès très importants avaient été réalisés, avec de nombreux dirigeants bien au fait du caractère stratégique qu’avait pris le numérique pour l’avenir de leur activité, la culture digitale globale des organisations restait souvent un point faible. En particulier, le middle management représente un défi sans cesse renouvelé pour suivre le rythme des transformations technologiques et de leur impact sur les processus et les logiques business qui peuvent en découler. Les résistances culturelles, la surcharge cognitive et les inégalités de maturité freinent encore la bascule.
Réinventer la relation avec les partenaires technologiques
Face à cette complexité, les DSI estiment que les partenaires technologiques ont plus que jamais un rôle à jouer : plutôt que de simples offreurs de technologies, ils doivent participer par leur expertise et leur connaissance du marché à la crédibilisation de la démarche du DSI, apporter un regard externe, faciliter l’acculturation… bref, soutenir la transformation avec souplesse et pédagogie. Le besoin d’un écosystème engagé est ainsi exprimé nettement. Le 25 juin, sur scène, Nexthink et Freshworks, deux des partenaires du programme What’s Next CIO ayant contribué à cette première étude, ont ainsi témoigné de leur perception de cette évolution et des pratiques qu’ils mettaient en œuvre dans leur propre organisation. Ces engagements réciproques, qu’ils soient entre IT et métier au sein des organisations, ou entre les DSI et leurs fournisseurs technologiques, revêtent ainsi un rôle clé pour assurer le succès des recompositions numériques en cours. Des engagements qui nécessitent plus que jamais des parti-pris ambitieux en termes de leadership pour les CIO, souligne l’étude.
What’s Next, CIO ? : un cercle de confiance, fruit de l’engagement de partenaires stratégiques
En 2025, les évènements et les études du programme What’s Next CIO d’Alliancy, sont rendu possibles grâce à l’engagement d’entreprises qui ont souhaité participer activement à leur conception et leurs échanges. Ces acteurs partagent leurs propres expériences des sujets clés discutés, et s’investissent également pour se rendre utile auprès des directeurs du numérique.
Alliancy remercie donc pour leur implication : Elastic, Freshwork, Google Cloud, Inetum, Kyndryl, Nexthink et Purestorage.
