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L’Europe défend ses valeurs jugées “discriminatoires” par les Etats-Unis

 

Une nouvelle manche s’ouvre dans la guerre économique qui oppose les États‑Unis au reste du monde. Donald Trump dénonce des mesures hostiles envers ses entreprises technologiques et menace de représailles. Face à cela, l’UE campe sur ses positions et défend sa souveraineté et ses valeurs démocratiques.

 

Juridiquement, l’Union européenne est bien armée. Il y a deux ans, sont entrés en vigueur deux textes régulateurs majeurs : le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA). Le DMA cible les “gatekeepers”, les grandes plateformes dominantes, afin de garantir une concurrence plus équitable, tandis que le DSA renforce la lutte contre les contenus illégaux et la désinformation, imposant davantage de transparence algorithmique et des obligations spécifiques pour les très grandes plateformes. Pour rappel, Bruxelles a plusieurs fois infligé des amendes aux entreprises américaines comme Meta ou Apple. De ce fait, les États‑Unis, eux, ne restent pas inactifs.

 

Une confusion entre respect économique…

 

Des mesures encore difficiles à faire accepter outre‑Atlantique. Ce lundi 25 août, via son réseau Truth Social, Donald Trump a exprimé son mécontentement avec des termes crus. Selon le président des États-Unis, l’Amérique et ses entreprises technologiques ne sont plus la “tirelire” ni le “paillasson” du monde, exigeant ainsi du respect envers elles, faute de quoi il menaçait de conséquences sévères. En d’autres termes, Donald Trump n’hésitera pas à imposer de nouveaux droits de douane, voire des restrictions à l’exportation de technologies et de semi-conducteurs, aux pays dont les régulations ou taxes seraient jugées discriminatoires envers les entreprises américaines. “Cela doit cesser, et maintenant”, a-t-il insisté

 

… et démocratique

 

De son côté, la Commission européenne s’est exprimée le mardi 26 août, défendant ses positions comme étant conformes à ses valeurs démocratiques. Elle a ainsi réaffirmé que ses régulations sont indépendantes des accords commerciaux transatlantiques. Pour la porte-parole de l’exécutif européen, Paula Pinho, “il est du droit souverain de l’UE et de ses États membres de réglementer les activités économiques sur notre territoire dans le respect de nos valeurs démocratiques”. En somme, même si elle n’était pas ciblée directement par les propos de Donald Trump, l’UE confirme que ses régulations ne visent pas spécifiquement les entreprises américaines, mais visent à protéger l’intérêt public, garantir la concurrence loyale, et défendre les valeurs démocratiques européennes.

 

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