Okantis accompagne le développement de la culture Data dans la santé

En s’appuyant sur des technologies de Salesforce, dont Tableau, le GIP Okantis déploie un package décisionnel auprès des établissements de l’écosystème de la santé. Son ambition : simplifier et démocratiser l’utilisation des données dans les opérations.

Philippe Mayer directeur général du GIP

Philippe Mayer directeur général du GIP

En tant que GIP (Groupement d’Intérêt Public), l’écosystème fait partie de l’ADN d’Okantis. Et son terrain, c’est celui de la santé. La mission de l’éditeur et de ses 203 salariés (23M€ de CA) est d’accompagner l’innovation dans les systèmes d’information des établissements de santé et des collectivités.

Pour y parvenir et servir ses adhérents, l’entreprise a engagé sa propre transformation depuis 2021 et celle de ses trois métiers “historiques” : l’intégration de solutions logicielles, l’hébergement de données (certifié HDS) et l’édition logicielle. La croissance de ce métier fait partie intégrante de la transformation de la PME.

Mixer connaissance métier et logiciel pour moderniser le numérique de santé

“Notre objectif n’est pas de développer ce qui existe déjà. Sur la base de notre culture – 150 de nos collaborateurs sont passés par le monde hospitalier – et de nos connaissances de ses processus, nous concevons des applications là où il existe un manque”, précise Philippe Mayer, directeur général du GIP.

Or, les besoins sont multiples. Le numérique dans la santé a besoin de technologies et de modernisation, souligne-t-il. “Les ambitions en matière de simplification du quotidien des soignants sont importantes. Mais dans les faits, le chemin à parcourir pour y parvenir est encore long.”

Dans le cadre de sa mission et de sa transformation, Okantis s’est rapproché d’un géant mondial : Salesforce – désireux lui aussi de pénétrer le secteur français de la santé. Ce rapprochement a permis au GIP d’exploiter la technologie de l’américain pour développer une offre (Kameleo) d’interopérabilité des systèmes de santé.

tableaux GAP“L’interopérabilité constitue un véritable sujet dans le secteur. Il est indispensable que les outils communiquent entre eux beaucoup mieux qu’ils ne le font aujourd’hui”, juge le dirigeant français. Pour sa propre modernisation, Okantis s’est doté d’une organisation agile avec un fonctionnement en squads, et d’un CRM (Salesforce) pour son pilotage commercial.

Sur le décisionnel aussi, la PME exploite une solution de l’éditeur, à savoir Tableau. L’outil lui permet en interne de piloter par la donnée ses propres activités. Mais Okantis a en outre développé une offre à destination de ses adhérents. Son ambition, en mutualisant Tableau, est ainsi de démocratiser l’accès à du décisionnel dans des structures souvent sous-équipées dans ce domaine.

“Quand vous êtes un Ehpad ou un petit centre hospitalier, vous n’avez bien souvent pas les finances nécessaires pour développer ce type de solution. Notre objectif en tant que GIP est de permettre à tout le monde d’en bénéficier en mutualisant un même actif”, explique Philippe Mayer.

Mutualiser un actif décisionnel pour des métiers sous-équipés

Le Français n’en est pas à ses premiers essais dans l’univers du décisionnel. Son dirigeant estime cependant que l’adoption se heurtait jusqu’à présent à des freins en matière d’ergonomie et de complexité d’intégration.

Interface, fonctionnalités, agilité et rendu des données de Tableau ont permis à Okantis de développer des tableaux de bord adaptés à la santé et ses établissements via une offre packagée. Tableau devait impérativement simplifier l’usage compte tenu de la faible connaissance des logiciels décisionnels dans l’écosystème.

“Il nous fallait un outil que nous puissions mettre en œuvre très facilement, très évolutif en termes de développements et aussi simple à utiliser qu’un smartphone pour les utilisateurs finaux”, résume le directeur général d’Okantis.

“L’utilisation est très intuitive. Et c’est une grosse valeur ajoutée. On le sait pertinemment : dans les hôpitaux, le personnel n’a pas le temps de se former”, poursuit-il. Ces caractéristiques permettent à Okantis de viser l’équipement de petites structures dans l’incapacité de s’équiper aujourd’hui d’une solution généralement réservée aux entités de taille plus conséquente.

Pour Philippe Mayer, la démocratisation du décisionnel moderne – par opposition à la BI monolithique – dans le secteur de la santé est l’opportunité de faire progresser l’efficacité opérationnelle et la culture de la donnée.

Démocratiser par la réconciliation des données et la confiance

tableaux RHA cette fin, Okantis livre donc, tout packagés, des tableaux de bord prédéfinis à destination de grandes fonctions (RH, comptabilité, etc.). Pour alimenter ces dashboards en données internes et externes, l’éditeur s’appuie sur sa brique Kameleo de gestion des flux.

Pour le dirigeant, ce déploiement est l’occasion de répondre à une problématique majeure en matière de données dans la santé : la cohérence des données (ou leur manque). Cette situation s’explique par l’intervention de différents acteurs, chacun dans son propre silo, aboutissant à des visions distinctes sur les données.    

“Le problème de la décision dans les hôpitaux tient à la difficulté de fournir l’information et à l’analyser. Des outils véritablement industrialisés sont nécessaires pour y remédier et permettre aux utilisateurs de ces données de comprendre le sens des données.”

Okantis propose à ce jour une première composante du pilotage par la donnée avec le volet descriptif. La prochaine étape pour l’éditeur sera d’y ajouter un volet prescriptif dont le but est de favoriser l’anticipation dans les décisions.

Selon Philippe Mayer, simplification de l’accès, cohérence de l’information et confiance des utilisateurs à l’égard des données constituent des préalables au développement d’une culture de la donnée dans la santé et les collectivités.

Pour autant, le dirigeant met en garde contre une approche uniquement technologique. Il exhorte les organismes de santé à s’emparer des fondamentaux de la donnée, dont la gouvernance.

“Combien de structures hospitalières ont aujourd’hui une politique de gouvernance en France ? Très peu, je pense. Il faut réussir à franchir ce pas. La donnée de santé est un patrimoine à l’importance considérable qu’il convient de faire vivre intelligemment”, conclut-il.

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