Les outils professionnels du manager évoluent

La marque sud-coréenne Samsung lance plusieurs nouveautés et autres écrans pliables (Galaxy Z Flip 5 et Fold 5), comme ses Watch 6 et Galaxy Tab S9… L’occasion d’échanger avec Frédéric Fauchère, directeur de la division Mobilité BtoB du groupe, sur l’évolution des besoins du monde professionnel.

Le Galaxy Z Fold 5 incarne le cru 2023 des nouveautés Samsung

Le Galaxy Z Fold 5 incarne le cru 2023 des nouveautés Samsung

Alliancy. En tant que fournisseur de solutions mobiles hyper-sécurisées à tous les professionnels du secteur privé ou public (1/3 de l’activité du groupe), comment Samsung adresse-t-il les enjeux des entreprises ?

Frédéric Fauchère. Nous le faisons en diffusant notre gamme de produits « Entreprise Edition », que sont les smartphones (70 %), les tablettes (25 %), les accessoires et les PC [qui viennent d’être relancés en Europe, NDLR], et en les accompagnant d’une suite de solutions propriétaires, comme Knox, qui permet de gérer, administrer, configurer et banaliser une flotte de terminaux d’une entreprise. Nous avons également un écosystème d’environ 80 partenaires éditeurs français qui créent des solutions applicatives pour les organisations… en vue de diversifier l’usage de nos terminaux au-delà de la téléphonie ou du partage de data.

On parle beaucoup de durabilité aujourd’hui. Qu’en est-il concernant vos nouvelles offres ?

Frédéric Fauchère. Les produits de cette gamme spécifique sont disponibles sur le marché pendant deux ans et ont une  garantie standard de 3 ans, car en effet on nous réclame des produits de plus en plus durables, avec un niveau de sécurité maximal de la suite Knox mis à jour très régulièrement…

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Quelle est la durée moyenne aujourd’hui d’une flotte d’entreprise ?

Frédéric Fauchère. Auparavant, la durée d’une flotte en leasing par exemple était de 24 mois. Dorénavant, depuis 2021, nous voyons une vraie tendance à 36 mois pour les flottes et, depuis un an environ, nous faisons des simulations de TCO jusqu’à 48 mois. A l’entreprise ensuite de choisir de remplacer en partie certains terminaux plus tôt… car nous permettons également de surveiller l’état d’une flotte en termes de consommation d’énergie ou de batteries faibles. Mais nous n’administrons pas les flottes, l’infogérance est aux mains des distributeurs.

Le smartphone est-il réellement devenu l’outil professionnel prioritaire ?

Frédéric Fauchère. En 2019, on estimait que les entreprises équipaient 35 % de leurs collaborateurs, en grande partie des cols blancs, d’un smartphone. Aujourd’hui, depuis la crise sanitaire, on équipe aussi les cols bleus d’un mobile en premier équipement, avec différents objectifs. Notamment, pour communiquer, partager et reporter…. Par exemple, dans les usines de Thales, le groupe a remplacé les PC dans les usines par un smartphone doté de l’appli Samsung DeX, qui permet d’utiliser un smartphone comme un ordinateur en connectant l’appareil mobile à un écran externe, tel qu’un téléviseur ou un moniteur. Thales a été précurseur dans cette démarche et nous avons depuis créé le Club DeX, dans lequel on retrouve des industriels comme Dalkia, Airbus, Renault, Michelin… y compris des acteurs du secteur public qui ont également un enjeu de modernisation du poste de travail, indispensable pour attirer les talents.

Justement, comment est géré aujourd’hui cette logique de modèles de terminaux différents en fonction de son statut dans l’entreprise ?

Frédéric Fauchère. Tout d’abord, il est important de noter que 80 % des GenZ (nés après 1995) qui entrent sur le marché du travail veulent disposer d’outils de travail de dernière génération… Ensuite, tout dépend de l’entreprise. Deux approches majeures se dessinent : en grande majorité, un catalogue produits construit en fonction des types de métiers (cols blancs/cols bleus) et des niveaux hiérarchiques dans l’entreprise ; et, pour les autres, un modèle unique de smartphone pour tous les collaborateurs.

Peut-on dire que l’on personnalise beaucoup plus l’équipement de chaque collaborateur ?

Frédéric Fauchère. C’était déjà le cas, mais auparavant, l’entreprise n’équipait pas tous ses employés. Elle proposait à certains des équipements durcis par exemple, parfois de marques différentes. Aujourd’hui, pour des raisons de simplification et d’optimisation des coûts, elle choisit une marque et voit les produits qu’elle propose pour les différents profils de l’entreprise…

Comment est géré aujourd’hui l’aspect pro et perso d’un terminal ?

Frédéric Fauchère. Il y a une réelle volonté de la part des entreprises de mettre à disposition un outil à la fois professionnel et personnel. Chez Samsung, la solution Knox permet la conteneurisation. Il y a donc deux espaces distincts sur le même outil où l’on retrouve d’un côté toutes les applications métiers par exemple. C’est assez classique. Ce container « pro » est administré par l’entreprise. Si le collaborateur perd son smartphone, tout peut être bloqué par l’administrateur. Le container personnel est totalement géré par le collaborateur où tout est simplifié pour en faciliter l’usage. Ce sont deux mondes répliqués auxquels on accède comme on clique sur une application.

Vous lancez également une nouvelle montre connectée. Qu’en est-il de la place de ces outils dans le monde professionnel ?

Frédéric Fauchère. C’est encore extrêmement marginal. La montre connectée reste encore majoritairement un achat personnel. Dans le monde professionnel par contre, la tendance de fonds pour la montre connectée est dans le domaine médical. Il y a de nombreux projets autour de la question du maintien à domicile des seniors pour surveiller certains indicateurs, les remonter aux personnels soignants ou à la famille… On répond à ces besoins avec certains éditeurs qui utilisent notamment la suite Knox pour administrer les flottes de montres connectées pour des personnes à domicile.

Aujourd’hui, quel est l’équipement idéal du cadre de haut niveau ?

Frédéric Fauchère. Pour une entreprise, dans un monde très nomade, on pense évidemment au meilleur de la technologie. Et, dans ce cas, les smartphones type Z Fold cumulent 3 terminaux en 1… dans un environnement entièrement sécurisé. C’est donc une économie de coût, avec une empreinte carbone divisée par deux. Pour autant, leur usage reste encore marginal, car ce sont des appareils de nouvelle génération qui arrivent sur le marché.

 Le Galaxy Z Fold5, le 3 en 1

Le Galaxy Z Fold5 le 3 en 1

Lorsqu’il est fermé, c’est un smartphone compact. Déplié, il devient une tablette (écran 8 pouces). Et une fois connecté, il se transforme en PC. C’est un produit qui fait la différence par l’écran, fait pour des « nomades » C-Level en mode hybride et qui vont pouvoir répondre à leurs mails, accéder à leur data, consulter leur power point… et travailler de façon optimale. Passer d’une application à l’autre est facilité grâce à la barre de tâches qui intègre jusqu’à 12 applications, et via un S Pen intégré à la coque pour écrire ou dessiner.