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Relations start-up/grands groupes : l’heure de vérité

Le Baromètre 2020 de la relation start-up/grand groupe, mené pour la quatrième fois par Le Village by CA et Capgemini, analyse l’évolution de cette relation, encore largement marquée par un décalage dans les objectifs à atteindre et les moyens à mettre en œuvre. 

Restitution du Baromètre 2020 de la relation startup / grand groupe

Restitution du Baromètre 2020 de la relation startup / grand groupe (c) Le Village by CA Paris

Le Baromètre 2020 de la relation start-up/grand groupe, mené pour la quatrième année consécutive par le Village by CA et Capgemini, analyse l’évolution de cette relation à l’aune de quatre indicateurs principaux, que sont la rapidité, la simplicité, la bienveillance et la création de valeur (lire encadré). L’enquête annuelle, réalisée du 12 mars au 10 mai derniers, intègre un focus sur le Covid-19 ainsi qu’un nouveau thème : les risques et appréhensions liés à la collaboration entre start-up et grands groupes. 

Ainsi, pendant la crise du Covid, 56 % des start-up et 53 % des grands groupes ont vu leurs projets de collaboration mis en pause, sachant que 29 % des grands groupes se sont recentrés sur leur cœur de métier, avec pour 75 % d’entre eux « l’innovation en matière d’expérience client » comme sujet prioritaire pour la collaboration avec les start-up.

« Sur le court terme, l’ensemble des acteurs de la chaîne de l’innovation se focalisent sur leurs priorités immédiates : la continuité de l’activité et du service pour les grands groupes et les opportunités business et la trésorerie pour les start-up. Sur un plus long terme, la réduction des échanges avec les start-up et de la prospection pourrait retarder la mise en œuvre des futurs projets. Or, écarter l’innovation des priorités d’un groupe peut constituer une erreur stratégique », indique Seddik Jamaï, directeur du secteur Fintech chez Capgemini Invent. 

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Quoi qu’il en soit, la rapidité reste un enjeu majeur : un passage à l’échelle rapide des solutions représente le plus fort enjeu dans la collaboration. D’où le fait que le simple POC (proof of concept) rémunéré est remplacé par la réalisation de solutions industrialisées et à l’échelle impliquant des relations plus complexes. On parle d’ailleurs d’une relation basée sur un modèle de co-construction, dans lequel les start-up vendent plus rapidement aux grands groupes (répondant ainsi à leur priorité de chiffres d’affaire) et font évoluer leur produit ou solution à la faveur de cette collaboration. 

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« Nous voyons cette année que les challenges d’hier sont quasiment devenus des acquis et pour accompagner les start-up et les grands groupes, il faut revoir les leviers de la collaboration et travailler sur de nouveaux sujets. Construire ensemble une nouvelle charte de bonnes pratiques et de collaboration entre start-up et grands groupes est fondamental pour y arriver. C’est très positif et cela illustre des relations beaucoup plus matures et davantage d’acquis », conclut Fabrice Marsella, directeur du Village by CA Paris

Quelques chiffres concernant les quatre indicateurs principaux de l’étude

RAPIDITÉ 

96 % des start-up interrogées trouvent que le délai entre la prise de contact et la prise de décision est lent ou très lent. C’est 11 % de plus qu’en 2019 et 25 % de plus qu’en 2018, alors que les grands groupes ne sont que 56 % à le penser, soit 4 % de moins que l’année précédente et 11 % de moins qu’en 2018. 

SIMPLICITÉ 

La compréhension des objectifs de collaboration, ainsi que la facilité de communication, est en baisse continue pour les start-up depuis 2018. La communication est perçue comme facile pour 58 % des start-up (64 % en 2019 et 78 % en 2018) et 92 % des grands groupes (84 % en 2019 et 77 % en 2018). 

Une charte pour poser des standards de collaboration et des « bonnes pratiques » pour améliorer la relation start-up / grands groupes paraît plus que jamais opportune, notamment eu égard à la maturité atteinte en 2020 dans la collaboration 

BIENVEILLANCE 

La principale crainte des start-up (pour 74 % d’entre elles) est un déséquilibre important entre le temps et les efforts fournis par rapport aux bénéfices potentiels. La moitié (53%) des grands groupes craignent l’incapacité des start-up à passer à l’échelle par manque de compétences ou de moyens. 

CRÉATION DE VALEUR 

Les vecteurs de création de valeur pour les grands groupes sont, pour 75% d’entre eux, l’innovation en matière d’expérience client. Puis viennent le test d’une solution innovante (50%), l’accès à des compétences externes (47%), et la réalisation d’un Proof Of Concept (42%, contre 55% l’année dernière). Tandis que pour 82 % des start-up de plus de 6 mois, l’augmentation du chiffre d’affaires constitue le critère principal de création de valeur (contre 74 % en 2019)… 

Pour accéder à l’étude complète 

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