SIRH : PeopleSpheres se positionne sur le modèle marketplace

La société montpelliéraine PeopleSpheres développe une plateforme qui permet aux entreprises de synchroniser tous leurs logiciels de RH. 

SIRH PeopleSpheresDans la famille des start-up, la « HR Tech » est en plein essor. Tel en atteste l’édition 2022 du French Tech Next40, où figurent 360Learning, Malt, LumApps, Alan, PayFit, SpenDesk ou encore Swile. Sur le sol français, le Lab RH en partenariat avec Convictions RH a recensé quelque 700 start-up en sept ans.

Et le mouvement ne s’essouffle pas : selon une étude conduite par Markess, le marché du logiciel RH représentait 3,4 milliards d’euros en 2021 sur le marché français, avec une perspective de croissance d’ici 2024 estimée à 6 %.

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Face au foisonnement de l’offre, les décideurs en sont arrivés au stade de l’embarras du choix. Ils ont également un enjeu de connexion de ces apps entre elles, qui engage tant la DRH que la DSI. Certains grands groupes comptent près de 10 apps, rien que pour gérer les recrutements…

C’est pour cette raison que Philippe Bloquet, fondateur de PeopleSpheres, a développé « une marketplace d’intégration SIRH ». Sur la base d’un abonnement mensuel, ses clients créent leur propre assemblage sur-mesure, en piochant parmi les nombreuses solutions qu’il a référencées.

« On a vu apparaître sur le marché beaucoup de logiciels hyperspécialisés, chacun répondant à un besoin spécifique : gestion de la paie, des congés, de l’attribution des bureaux, etc., explique PeopleSpheres. Avec plus de 10 000 solutions RH disponibles, le SaaS a créé une nouvelle jungle. Les entreprises ont tendance à multiplier les outils pour gérer tous ces paramètres – et les responsables des ressources humaines doivent souvent ressaisir les mêmes informations dans ces logiciels non connectés entre eux. Notre proposition consiste à tout intégrer dans un seul et même écosystème. »

Parmi les clients de PeopleSpheres figure Provalliance. Le nom ne vous dit sans doute rien, mais il s’agit du n°2 mondial de la coiffure, avec 3 300 salons et boutiques (dont 2 000 en France), sous les marques Jean-Louis David, Saint-Algue, Franck Provost… Avec une ambition de « doubler son chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années », via une croissance organique (rachats) et une diversification dans le secteur de la beauté, le groupe a de grands enjeux de recrutement. « La formation au métier de coiffeur demande du temps, il n’est pas possible de “former vite pour recruter vite”. C’est donc la marque-employeur qu’il nous faut travailler. PeopleSpheres nous accompagne dans ces défis », a souligné Jenna Pignerol, la DRH du groupe, lors d’une conférence de presse qui se tenait la semaine dernière.

PeopleSpheres compte une centaine de collaborateurs dans trois bureaux (Montpellier, Paris et Atlanta), pour 300 clients.