Alliancy

TechDays 2015 : la parole est aux business angels

Le troisième Demo Day organisé par Microsoft Ventures lors des Tech Days 2015 a réuni plus de 70 investisseurs européens. Axelle Lemaire, secrétaire d’état au Numérique, et trois business angels ont fait part de leurs expériences. 

Axelle Lemaire a fait une visite surprise au TechDays 2015. © Microsoft France

Devant plus de 70 investisseurs européens, 5 start-up de Microsoft Ventures ont pitché mardi 10 février dans le cadre des TechDays au Palais des Congrès. Certains ont joué la carte de l’humour tandis que d’autres ont mis en avant leur sérieux pour convaincre de potentiels investisseurs. Pour quelles raisons un business angel décide-t-il d’investir dans une start-up ? Trois investisseurs français ont livré leurs expériences autour d’une table ronde en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’état au Numérique.

Dire « non » à une start-up

Quand on crée une entreprise, il est parfois difficile de trouver des investisseurs. « Les jeunes entrepreneurs ont parfois des difficultés à avoir un bon networking. C’est pourtant avec mon réseau que je décide d’investir », a raconté Olivier Mathiot, co-fondateur et PDG de PriceMinister. Quand on décide de devenir business angels ça ne s’improvise pas non plus. « Au début, vous voulez toujours dire oui à tout ! C’est d’ailleurs ce que j’ai fait : j’ai dit oui à 50 personnes », a expliqué Pierre Kosciusko-Morizet, co-fondateur de Price-Minister, « c’est pourtant une bonne chose de dire non à certaines entreprises dans lesquelles je ne veux pas investir ». Dire « non » à une start-up peut paraître frustrant pour certains investisseurs comme l’a raconté Pierre Kosciusko-Morizet. C’est pourquoi ce business angel s’est réuni avec 70 investisseurs pour créer l’ISAI, un fonds d’entrepreneurs qui a pour vocation de financer et accompagner des sociétés Internet. « Ce fonds nous permet de mieux sélectionner les entreprises ».

Laisser la place aux nouvelles générations

Les participants à la table ronde ont confié leurs inquiétudes face à la provenance des investissements dans les start-up. « Nous avons besoin de plus d’investisseurs privés et notamment des investisseurs internationaux », a indiqué Olivier Mathiot. Axelle Lemaire a quant à elle salué le rôle de la BPI dans le financement des start-up françaises mais souhaite une synergie entre fonds privés et fonds publics. Par investisseurs privés, la secrétaire d’Etat au Numérique fait référence aux grandes entreprises françaises. En effet, depuis plusieurs mois Axelle Lemaire milite pour le rapprochement entre les grands comptes et les start-up. « Cela permet aux grandes entreprises d’être en contact direct avec l’innovation tout en aidant les jeunes ». Pierre Kosciusko-Morizet souhaite avant tout que les leaders de ces grandes organisations laissent la place aux nouvelles générations. « Les dirigeants actuels ont une bonne vision du monde d’aujourd’hui mais pas de celle de demain. La France manque de jeunes leaders », a insisté le co-fondateur de Price Minister.

En attendant, les participants à la table ronde ont fait part des opportunités d’investissements pour les mois à venir. Olivier Mathiot mise sur le mobile et des objets connectés alors que Pierre Kosciusko-Morizet pense à des entreprises à fort potentiel du même type que Blablacar, Novapost et Doctolib (ndlr, Pierre Kosciusko-Morizet a déjà investi dans ces trois entreprises). Axelle Lemaire évoque le cloud, le big data et la smart data. A titre personnel, la secrétaire d’Etat se tournerait vers l’Afrique notamment dans les applications mobiles dans l’éducation.

Quitter la version mobile