Face à la propension des employés d’utiliser l’IA sans supervision, l’Inria et le club de data scientists Datacraft suggèrent aux entreprises des ajustements. L’étude, menée en juin 2025, définit les formes de cette tendance et les solutions pour la rendre bénéfique aux entreprises.
Faire d’un problème une solution. C’est ce que propose l’étude menée auprès de quatorze organisations le 4 juin 2025 par l’Inria et Datacraft, une communauté de data scientists. Ensemble, ils questionnent l’usage informel de l’intelligence artificielle par les salariés, un phénomène répandu aussi nommé “Shadow IA”. Rappelons que cette pratique incontrôlée peut poser des problèmes, comme celui de la confidentialité des données utilisées. L’IA fantôme, l’autre nom de “Shadow IA”, comprend l’usage clandestin de l’IA mais aussi des formes plus insidieuses, comme des lA intégrées à des logiciels officiels mais non identifiées ainsi, ou encore des usages masqués aux clients pour préserver la valeur vendue.
Des formations à 360
Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter pour transformer ces pratiques en bénéfice collectif ? L’Inria et Datacraft suggèrent le pilotage des usages de l’IA en posant des garde-fous selon les différents métiers. Concrètement, il s’agit de partager les bonnes pratiques en instaurant des espaces d’échanges entre pairs mais aussi de valider certains outils pour les employés. Les formations doivent autant cibler la maîtrise des outils que la compréhension des modèles, la conscience des risques ou encore les discussions éthiques. Ainsi, les collaborateurs, une fois formés à l’usage critique et responsable de l’IA, peuvent monter en compétences.