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[Tribune] Adopter la culture de l’échec pour rebondir et innover

Selon Winston Churchill : « Le succès consiste à aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. » Une notion que de plus en plus de Français semblent intégrer dans leur vie quotidienne mais également dans leur passion pour l’entreprenariat, à l’instar des pays scandinaves et anglo-saxons. En effet, l’idée n’est pas de se réjouir des occasions manquées, mais de s’en servir comme leçon pour mieux rebondir. Loris Viarouge, Directeur marketing France chez Dell Technologies, nous livre son analyse.   

Loris Viarouge, Directeur marketing France chez Dell Technologies

Loris Viarouge, Directeur marketing France chez Dell Technologies

A l’heure où les organisations cherchent à opérer leur transformation numérique et à exploiter le potentiel des infrastructures IT évolutives et agiles, 94 % des entreprises se heurtent à des obstacles, qu’ils soient technologiques, humains ou politiques[1]. 70 % des projets de transformation numérique peinent à aboutir[2]. Et pourtant, chaque échec représente une excellente opportunité d’amélioration et peut devenir un véritable vecteur d’innovation lorsqu’il est anticipé. 

Une voie vers la réussite ?

Il existe une différence cruciale entre les échecs qui jalonnent toute transformation numérique et les échecs à long terme, susceptibles de compromettre l’avenir d’une organisation. Les organisations sont idéalement positionnées pour établir cette distinction et mettre en place une culture de l’innovation qui considère les échecs mineurs comme une partie inhérente au processus d’innovation.

Les organisations prêtes à introduire des changements progressifs dans le cadre de leur transformation numérique seront confrontées à des échecs relatifs, dont elles pourront tirer des leçons au fur et à mesure. Il s’agit d’une approche graduelle et ciblée dont l’impact positif sera plus prévisible qu’une stratégie avec un changement radical. Il n’est pas surprenant que les initiatives fondées sur l’acceptation d’échecs ponctuels aient beaucoup plus de chances d’être couronnées de succès.

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L’entreprise Procter & Gamble en est le parfait exemple. Il y a quelques années, l’entreprise a souhaité devenir « l’entreprise la plus numérique au monde. » Cependant, Procter & Gamble était déjà leader du secteur lorsqu’elle a décidé d’engendrer cette transformation numérique. Une stratégie, qui par manque d’objectifs concrets, s’est révélée coûteuse et peu efficace. D’où l’importance cruciale d’une étude plus approfondie de son marché et des objectifs ciblés et personnalisés, afin d’amorcer une transformation numérique et obtenir des résultats pérennes. Un obstacle qui a permis à Procter & Gamble de mieux rebondir et favoriser une culture axée sur les données dynamiques pour relever 3 challenges : une supply chain résiliente, une meilleure exécution de la vente au détail et des produits et packagings de qualité.

Un seul indicateur pour plus d’impact

Selon une étude IDC, le marché mondial de la transformation numérique devrait atteindre 1800 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 17,6% en comparaison à l’année 2021.[3]  Les initiatives de transformation numérique devraient se concentrer sur l’amélioration tangible d’un seul indicateur stratégique à la fois, car en se focalisant sur un élément quantifiable, les organisations peuvent facilement observer l’impact de leurs efforts. Ainsi, elles seront en mesure d’effectuer des tests et d’apprendre de leurs erreurs, tout en affinant leur approche orientée vers l’optimisation des résultats. Concrètement, cela implique de trouver un processus, puis d’appliquer des technologies avancées pour optimiser ce processus.

Sur le plan opérationnel, il est possible d’obtenir des résultats significatifs en misant sur l’innovation numérique et en intégrant l’acceptation de l’échec sans craindre les erreurs qui font partie intégrante du parcours de la transformation digitale.

Une nouvelle approche pour plus d’innovation

S’il y a dix ans l’innovation dans les organisations s’articulait autour de grands programmes, avec des initiatives d’envergure souvent étalées sur 10 ou 15 ans, les échecs étaient repérés bien plus tardivement et leurs conséquences étaient plus impactantes, notamment sur le plan financier. Aujourd’hui, il est totalement possible d’innover de façon extrêmement agile et rapide.

Adopter un état d’esprit axé sur l’innovation et les besoins des organisations permettra de renforcer l’acquisition de compétences numériques et préparer les collaborateurs à l’accélération du rythme des changements des missions et des rôles. À l’heure où les organisations œuvrent pour une transformation économique durable, il devient crucial d’apprendre de ses échecs afin de progresser de manière régulière.

[1] Digital Transformation Index | Dell

[2] https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/uk/Documents/about-deloitte/deloitte-uk-digital-transformation-are-people-still-our-greatest-asset.pdf

[3] https://siecledigital.fr/2022/05/25/les-depenses-en-transformation-digitale-vont-augmenter-de-176-en-2022/

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