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#CES2016 – Olivier Ribet (Dassault Systèmes) : « Il faut tout repenser depuis la conception jusqu’à l’expérience client »

Olivier Ribet, vice-président chargé de l’industrie high tech de Dassault Systèmes (qui avait un stand pour la 1ère fois au CES 2016), revient sur ce qui l’a marqué durant ces quelques jours de folie numérique outre-Atlantique.

Stand Dassault au CES et Olivier Ribet vice-Président High-Tech Industry de Dassault Systèmes

Alliancy, le mag. Vous avez dans la main une pile impressionnante de cartes de visites, l’objectif fixé avant le CES est atteint ?

Olivier Ribet. La bonne nouvelle – mais ce n’est pas vraiment une surprise -, c’est qu’il y a sur le salon beaucoup de décideurs. Nous avons rencontré des présidents, des vice-présidents de nombreuses sociétés. Ils se présentent sur le stand avec le badge d’une filiale peu connue et puis, quand la discussion commence, ils sortent leur « vraie » carte de visite. Par rapport à d’autres salons, il y a clairement une surreprésentation du Top Management. C’est ça le CES Las Vegas : on y trouve à la fois des start-up, des entrepreneurs innovants et les patrons des plus grandes multinationales.

Quels secteurs sont les plus intéressés par votre plateforme 3DEXPERIENCE ?

© Fabien Daireaux

Nous avions déjà beaucoup de rendez-vous planifiés, mais grâce à notre stand et à l’effet de bouche à oreille, nous avons eu beaucoup de nouveaux contacts. On a vu de tout : l’automobile et l’aéronautique bien sûr, mais aussi la high-tech et la distribution. Avec l’expérience immersive en démonstration, les questions tournaient d’abord autour de la 3D, mais ce qui fait plaisir c’est de voir que notre discours autour de la 3DEXPERIENCE est entendu. Il y a une maturité du marché pour des solutions collaboratives de bout en bout. Pourvoir s’appuyer sur une plateforme collaborative et sécurisée depuis l’imagination, la conception, l’engineering, jusqu’à l’expérience client, cela intéresse les grands groupes comme les PME innovantes. Pas besoin d’aller chercher bien loin les exemples, ils sont sur le salon : Aldebaran Robotics, Tesla Motors, Faraday Future, Parrot ou encore Toyota…

Quelles sont les grandes tendances que vous avez repérées sur le CES cette année ?

Nous étions dans l’espace 3D Printing, c’est devenu un marché mature. Aujourd’hui, on y parle engineering et plus seulement prototypage. Du côté de l’Internet des objets, la sécurité est clairement une préoccupation pour beaucoup de clients. Ils nous ont confié que c’était le principal sujet d’avenir. Mais, pour moi, la grande tendance de ces prochaines années, c’est le produit fini qui devient un prétexte pour créer une relation directe avec le client et pour lui offrir des services à valeur ajoutée. Vous ne vendez plus une voiture, vous vendez de la mobilité « as a service ». Cela change beaucoup de choses, car il faut tout repenser depuis la conception jusqu’à l’expérience client. Et puis il faut créer tout un écosystème : les réseaux de maintenance, de location… D’une certaine manière, plus ça devient simple pour le client, plus ça devient compliqué d’un point de vue engineering.

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