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Clean Code : de l’importance de mieux contrôler son code et économiser du temps pour la recherche et l’innovation

SonarSource, spécialiste du Clean Code, annonce une levée de fonds de 375 millions d’euros, portant son capital à 4,25 milliards d’euros. Cette opération est conduite par les nouveaux investisseurs Advent International et General Catalyst, avec la participation de son partenaire historique Insight Partners. Le fonds Permira Growth Opportunities a également pris part à ce nouveau tour de table. Alliancy s’est entretenu avec Olivier Gaudin, fondateur et CEO de la société suisse qui ambitionne le milliard d’euros de chiffre d’affaires très rapidement.

Clean Code : de l’importance de mieux contrôler son code et économiser du temps pour la recherche et l’innovation

Clean Code : de l’importance de mieux contrôler son code et économiser du temps pour la recherche et l’innovation

Alliancy. Pouvez-vous revenir sur la genèse du projet ?

Il faut remonter 15 ans en arrière pour comprendre la genèse de SonarSource. À l’époque nous étions trois fondateurs : moi en tant que responsable informatique, un développeur ainsi qu’un CTO d’une société de service numérique. Nous nous sommes rapprochés en tant qu’ingénieurs souhaitant construire des logiciels plus fiables et de manière plus répétable, en outillant les entreprises. 

C’était le début du mouvement “Devops” et nous constations qu’il n’existait pas d’outil dédié à la revue de code sur le marché. Notre premier logiciel intitulé Sonar offrait ce feedback car trop souvent – et encore aujourd’hui – les jeunes développeurs privilégient la fonctionnalité à la délivrance d’un code de qualité. Ils ne comprennent pas l’intérêt du Clean Code et les organisations assument sur la durée les coûts techniques engendrés par la mauvaise écriture de leur code.

À quoi vont servir vos fonds ?

Ces 375 millions d’euros vont nous permettre surtout d’agrandir nos équipes de vente et de produit car nous sommes globalement en sous-effectif : notre équipe « Langages », d’une cinquantaine d’ingénieurs, couvre à elle-seule une trentaine de langages de programmation. Cela suppose donc de renforcer notre équipe R&D, composée à ce jour de 120 personnes.

Nous avons 180 collaborateurs en Suisse, 70 à Austin (Texas), 30 en France et 30 en Allemagne. En parallèle, nous montons une équipe d’advocacy pour évangéliser le monde des devs au Clean Code. Nous comptons 6 millions de développeurs dans notre communauté et nous souhaitons convaincre les 70 millions restants à travers le monde. 

Etes-vous issu du mouvement de l’opensource ?

Même si la maturité sur l’opensource n’est pas encore au rendez-vous, il présente de nombreux avantages pour le codeur. Et j’ai moi-même été développeur en Java et fait partie de la communauté Maven. Nous avons contribué à l’émergence du mouvement et 75% du code de SonarSource est partagé en opensource.

Maintenant,  je ne peux pas dire que je suis mobilisé au jour le jour sur ces enjeux et de manière générale, le choix d’un logiciel n’est pas ou ne devrait pas être déterminé par le fait qu’il soit en opensource ou non. Au début de notre activité, nous n’avions pas de revenus et nous utilisions en interne des outils en opensource comme la suite Libreoffice. Mais, aux premières entrées d’argent, nous avons tout de suite acheté Microsoft Office, car ce sont des outils davantage “business-friendly” et avec une meilleure compatibilité avec les autres solutions du marché.

Les entreprises prennent-elles conscience que la qualité de leur code source est importante ?

Aujourd’hui, la qualité du code source est devenue extrêmement importante aux yeux des organisations. Mais cela n’apparaissait pas si évident il y a quinze ans ! Les entreprises ont la capacité de s’en occuper, mais elles n’y voient pas forcément l’intérêt d’investir dans le court terme. Résultat : des années plus tard, la maintenance du code devient très coûteuse. 

Si les développeurs ne font pas de code propre, c’est souvent parce qu’ils n’ont pas le bon outil à disposition. Les organisations qui nous ont choisis comme IBM, Microsoft, Barclays, Alphabet ou encore la Nasa, ont compris que mieux contrôler son code permet d’économiser du temps pour la recherche et l’innovation.

Nous avons donc conçu un outil à destination des développeurs et équipes de développement avec “zéro friction”, pour que ces derniers puissent gagner du temps dans leur travail et se concentrer sur ce qui apporte réellement de la valeur. Notre plateforme est intégrée à tous les IDE (environnements de développement intégré) ainsi que les plateformes comme Github ou Gitlab pour assurer une maintenance évolutive du code. 

Le fait est que les langages de programmation évoluent souvent : nous avons vécu l’avènement du Go ou du Rust, puis du Python pour l’IA et même le Cobol est aujourd’hui remis au goût du jour et amélioré des années après sa sortie. Pour mieux analyser le code et le comprendre, nous avons besoin de prendre en compte ces évolutions. L’ajustement est constant pour améliorer nos analyses et le coût infini.

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