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Comment le testing numérique peut stimuler l’adoption de l’IoT ?

L’Internet des objets (IoT) en est à un tournant de son histoire. D’ici 2020, le nombre d’appareils intelligents connectés à Internet va plus que tripler : il devrait passer de 10 à 34 milliards, selon un rapport publié en 2016 par BI Intelligence. Dans le même temps, IDC indique qu’en 2025, il y aura 80 milliards d’appareils connectés. Si ces prévisions s’avèrent exactes, il ne faudra pas longtemps avant que nos vies soient entièrement connectées.

IoT, Thibaut Souyris

Thibaut Souyris, directeur général France de Applause

Longtemps, les humains se sont pris de fascinations pour un monde dans lequel les machines pourraient communiquer entre elles. Mais ce n’est qu’au crépuscule des années 2000 que le concept d’immense réseau d’appareils interconnectés a touché la réalité du doigt. Néanmoins, l’IoT en reste aux prémices et il faudra un peu de temps avant de parvenir à une adoption généralisée.

En matière d’attentes, le gain de popularité des bracelets connectés ou des montres intelligentes démontre une appétence des consommateurs pour les objets connectés. Aujourd’hui, certains attendent même impatiemment que nos maisons soient pilotées par des dispositifs comme Google Home.

Quels sont donc les obstacles potentiels au succès à long terme de l’IoT et comment peuvent-ils être surmontés ?

Une montée des craintes relatives à la sécurité des objets connectés

Avec des développements de plus en plus rapides et intenses, la R&D s’est concentrée principalement sur l’innovation et les dispositifs connectés se développent si rapidement que les exigences sécuritaires sont parfois reléguées au second plan. Or, aucune entreprise ne veut se voir confrontée à un scandale de piratage de ses données, ou voir la vie privée de ses clients exposée.

Un récent rapport d’eMarketer révélait que plus des deux tiers d’entre nous s’inquiètent du piratage de dispositifs connectés. Alors que des scandales liés au piratage d’appareils comme des moniteurs de surveillance cardiaque ont été signalés, il n’est pas étonnant que les consommateurs soient un peu sceptiques.

Cependant, les fabricants et les fournisseurs de logiciels prennent conscience de ces risques. ARM, un fabricant britannique de puces équipant plus de 100 milliards de dispositifs IoT, a récemment mis en place une nouvelle norme de sécurité baptisée « Platform Security Architecture ». Celle-ci aidera les concepteurs à intégrer la sécurité directement dans le firmware des dispositifs en fournissant des modèles de menaces IoT, des analyses de sécurité et d’autres spécifications d’architecture. Platform Security Architecture est d’ores et déjà soutenue par de grands noms tels que Google Cloud Platform, Softbank ou encore Cisco.

De même, il appartient aux constructeurs de matériels, aux développeurs de logiciels et aux fournisseurs de plates-formes Cloud de s’assurer qu’ils mettent tout en œuvre pour assurer la sécurité de leurs appareils et du réseau.

Pour s’assurer qu’un périphérique est prêt à fonctionner, il doit être testé dans plusieurs scénarios hypothétiques différents. Si tous ont été réalisés avant que le produit ne soit mis sur le marché, on peut avoir l’esprit tranquille et être certain qu’il n’est pas susceptible d’être piraté. Comme le dit l’adage : « mieux vaut prévenir que guérir ! »

Des mises à jour logicielles potentiellement vectrices de bugs

L’avenir de l’IoT n’est pas seulement menacé par les pirates informatiques. En effet, le risque que la qualité des produits décline entre aussi en ligne de compte. Les consommateurs doivent apprécier l’utilisation de leurs appareils sans avoir à passer du temps à la correction de bugs.

L’un des principaux problèmes des périphériques connectés est lié à l’évolution fréquente des logiciels qui le contrôlent et qui peuvent interférer à son fonctionnement. Il est par conséquent crucial de se tenir au courant des mises à jour et des correctifs.

Prenons l’exemple d’un téléviseur ou d’un réfrigérateur intelligent. Ce type d’appareil est en général automatiquement mis à jour par le fabricant et non sous contrôle de l’utilisateur. Si une application tierce de l’écosystème IoT effectue une mise à jour, il existe donc un risque qu’elle ne perturbe le matériel d’une manière ou d’une autre. Et si ces événements ne sont pas toujours sous le contrôle du fabricant, elles ne sont certainement pas sous celui de l’utilisateur !

Les mises à jour logicielles régulières nécessitent donc des tests périodiques du produit. Les plateformes d’essai sont disponibles pour fournir aux entreprises une mine de données pertinentes et un retour d’information constant des utilisateurs, sans exiger de longs formulaires à signer par les clients ni aucun logiciel complémentaire à télécharger. Bien que tous les produits doivent être soumis à des tests approfondis, les périphériques connectés sont particulièrement sensibles aux logiciels malveillants et autres bugs, c’est pourquoi les tests devraient être une évidence.

À bien des égards, les appareils intelligents semblent appelés à devenir l’avenir de nos foyers. Le fait d’avoir plusieurs appareils connectés dans le cadre d’un grand réseau a le potentiel de transformer nos vies. Toutefois, ces appareils sont aussi susceptibles d’être défaillants et risquent alors potentiellement de nous mettre en danger.

Les entreprises qui veulent suivre les traces d’Amazon ou de Google et gagner des parts du marché de l’IoT devraient donc investir dans des dispositifs de sécurité et des ressources de test.

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