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De nouvelles mesures pour les start-up du numérique

Le secrétaire d’Etat, Cédric O, vient de dévoiler, dans une série vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les grands moments de cette rentrée en matière de numérique. Des annonces seront faites par Emmanuel Macron mi-septembre.

29 août à Bercy, lors de la sélection des 40 pépites du #Next40

Mi-septembre, de nouvelles mesures destinées à faciliter le financement des start-up françaises du secteur seront directement annoncées par Emmanuel Macron. A priori, cela se ferait la veille du « France Digitale Day », la convention d’entrepreneurs et d’investisseurs qui se tiendra le 18 septembre au Musée des Arts forains, à Paris.

« Il faut permettre aux entreprises du numérique de grossir, de se développer et de conquérir des marchés à l’international, précise-t-il. Cette capacité  à grandir est le socle de nos emplois et de notre souveraineté ».

Selon le dernier baromètre EY, le 1er semestre de cette année aura encore une fois été un semestre de tous les records. « Tout d’abord, au niveau des montants investis dans les start-ups de la French Tech qui atteignent 2,79 milliards d’euros pour 387 tours (+ 43 % par rapport au premier semestre 2018).

Pour autant, le principal enjeu actuel de la French Tech n’est plus uniquement lié à sa capacité à drainer des investissements auprès de belles pépites (il est probable que nous atteignions 5 milliards d’investissements en fin d’année), mais de pouvoir retourner ces investissements avec une plus-value auprès des fonds d’investissement. Jusqu’à présent, en comparaison de nos homologues européens et internationaux, la French Tech est restée assez timide sur le sujet et les opérations de sorties (M&A, IPO) se sont faites rares (supérieurs à 300 millions d’euros)… »

Ces nouvelles mesures font suite au rapport rendu en juillet par Philippe Tibi, l’ancien président de l’Association française des marchés financiers. Rapport dans lequel il préconise de favoriser l’émergence en France d’une dizaine de fonds d’investissement en capital-risque capables d’investir des montants substantiels (« au minimum 1 milliard d’euros chacun »). Il recommande également de favoriser la création en France de fonds investissant dans des entreprises cotées de la tech dans le monde entier, pour qu’ils acquièrent une expérience pouvant servir sur le marché boursier français.

Le Next 40 pour une France « Start-up Nation »

Autre moment important de cette rentrée, l’annonce de la liste des entreprises du « Next40 », ces jeunes pousses retenues pour ce prix distinguant 40 futurs champions français ou entreprises à fort potentiel de croissance. Les lauréats bénéficieront d’un soutien des autorités publiques, d’une promotion internationale et d’un accompagnement médiatique. Sélectionnées selon des critères de performance économique, cette liste a été établie en concertation avec le jury du Next40, présidé par Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi et Mangopay.

https://twitter.com/CelineLz/status/1167113837545512961

Cinq sur les 40 primées se verront remettre un prix pour leur engagement en matière d’inclusion, d’impact environnemental, d’économie circulaire et responsable, de santé, ainsi que de promotion de la diversité et d’égalité femmes-hommes. 

Enfin, le déploiement des « Hubs France Connectée » avec la Banque des Territoires se poursuit et va s’accélérer. Une dizaine de territoires expérimentent diverses initiatives pour l’inclusion numérique. De fait, rappelle Cédric O, Il faut qu’il y est l’ensemble des services publics à disposition « pour faire à la place ou accompagner les personnes en difficulté face au numérique ».

https://twitter.com/Economie_Gouv/status/1168415640123772928

Car c’est aussi cette fracture numérique, qui fragilise la relation entre les citoyens et l’Etat. « Nous allons poursuivre et accélérer les dispositifs mis en place ». Le pass numérique sera par exemple remis par des agents et des aidants aux personnes en difficulté pour les orienter vers ces lieux de médiation numérique où ils pourront aussi suivre des ateliers de formation. Une des mesures parmi d’autres qui seront également annoncées prochainement.

La taxe Gafa, ou comment taxer le numérique dans le monde

Si lors du sommet du G7 de Biarritz, les choses se sont un peu calmées concernant la fameuse « taxe Gafa » entre la France et les Etats-Unis, il reste encore de nombreux détails à négocier, d’ici à début 2020, pour accorder les 134 pays engagés dans les négociations orchestrées par l’OCDE pour mettre en place une taxation internationale du numérique.… D’où le voyage de Bruno le Maire à Washington cette semaine où il rencontrera son homologue américain Steven Mnuchin.

L’idée du groupe de travail constitué sur le sujet après le G7 (France, Etats-Unis et OCDE) est ainsi d’arriver à disposer « d’une proposition formelle d’ici la fin de l’année 2019». Emmanuel Macron s’est de fait engagé à remplacer la taxe « nationale » sur le numérique par la future taxe internationale, dès qu’un accord sera conclu sous l’égide de l’OCDE.

Toute la difficulté étant de trouver comment créer un lien (nombre de clients ou de connexions, taille des plates-formes numériques…) entre ces entreprises « qui n’ont pas de présence, de locaux, pas d’employés ou très peu par rapport à leur chiffre d’affaires et leurs profits considérables » et le territoire qui percevra l’impôt… De même, reste à savoir quel sera le taux minimal de taxation comme le fait d’accorder ou pas une spécificité aux entreprises exclusivement digitales, ce à quoi la France est favorable…

 

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