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Transformation numérique : des projets concrets à la RATP

Conduite autonome, robot nettoyeur, chauffage par le métro, la RATP innove dans tous les domaines. Petite revue de détail.

Des projets concrets à la ratp

Navette autonome (c) RATP

Des bus autonomes opérationnels en 2019

Marie-Claude Dupuis, la directrice de l’innovation de la RATP, leader mondial du transport ferré automatique (métro automatique, bus autonome, navettes), a annoncé, pour l’an prochain, la mise en place de navettes autonomes en Ile-de-France, sur de petits tronçons et en site propre (entièrement dédié au bus). La régie va ainsi tester un premier bus autonome de 12 mètres sur la ligne 393 (12 km) en banlieue parisienne, qui relie Thiais à Sucy-Bonneuil (Val-de-Marne). Un conducteur sera toujours présent dans le bus, mais cette fois pour accueillir les passagers et prendre le volant si besoin.

« Nous voulons être intégrateur et gestionnaire de flottes », a-t-elle précisé. C’est-à-dire intégrer dans le réseau des navettes de constructeurs différents Depuis 2016, l’entreprise a déjà transporté plus de 80 000 personnes dans diverses expérimentations de navettes autonomes (Navya, EasyMile), notamment à Paris, à Boulogne-sur-Mer (Pas de Calais), mais aussi à Austin aux Etats-Unis.

Le groupe est également partie prenante dans Paris2Connect, la première infrastructure numérique urbaine mutualisée, qui sera expérimentée dans le Quartier d’Innovation Urbaine Paris-Rive Gauche, dans le XIIIème arrondissement.

https://twitter.com/RATPgroup/status/1050338411503083520

De nombreuses techniques pour un réseau plus propre

Dans une vingtaine de stations de métro aujourd’hui, des diffuseurs ont été installés pour masquer les mauvaises odeurs persistantes ! Une expérimentation qui sera soumise aux voyageurs par le biais d’une enquête de perception, avant d’être étendue à une cinquantaine d’autres stations en 2019.

La RATP compte 1,3 million de mètres carrés à nettoyer… Soit l’équivalent de 179 terrains de football ! D’où l’intérêt de tester des robots pour nettoyer ses espaces. L’an dernier, à La Défense (RER A), le robot Taski Swingobot 2000 a été expérimenté en conditions réelles en partenariat avec son prestataire Onet. Désormais opérationnel, ce robot libère du temps aux opérateurs agents pour d’autres missions à plus forte valeur ajoutée comme le nettoyage de finition (appareils de distribution à usage du public…).

Au printemps cette année, la balayeuse de la start-up FyBots (photo), a été testée à la station Châtelet. Avec ses 12 heures d’autonomie, ce robot permet de nettoyer des surfaces allant jusqu’à 30 000 mètres carrés sans aucune intervention humaine… Même si, par sa taille, cette solution ne pourra pas être utilisée dans toutes les stations.

Le robot de Fybots

Ces tests sont faits en prévision du renouvellement du contrat de nettoyage à horizon 2021 et de l’appel d’offres qui sera lancé mi-2019. La RATP consacre environ 90 millions d’euros par an à la propreté de son réseau, sur lequel 10 000 tonnes de déchets sont ramassées chaque année…

Enfin, l’application « Mon RER A » intègre, depuis un peu plus d’un an, une rubrique permettant aux voyageurs de signaler en temps réel un problème de propreté à bord d’un train ou dans les espaces, photo à l’appui. Une équipe de nettoyage est alors dépêchée sur place pour intervenir. De même, depuis fin septembre, sur l’appli RATP, une nouvelle section a été créée avec un formulaire spécifique au signalement des problèmes de propreté. Le voyageur peut ainsi ajouter une photo du problème constaté, le décrire succinctement et indiquer sa localisation pour permettre la prise en charge par les unités opérationnelles.

Quand le métro permet de chauffer un immeuble

Une première à Paris ! Situé près du Centre Pompidou, un immeuble de vingt logements sociaux utilise une pompe à chaleur air/eau, dont l’air est préchauffé par la chaleur de la ligne 11 du métro (35 % des besoins couverts gratuitement).

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