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Docaposte Institute naît sous l’œil avisé de Vanessa Chocteau

La directrice générale de Docaposte Institute et de l’accélérateur French IoT, Vanessa Chocteau, revient sur la création de cette entité qui offrira plus de possibilités en matière de formation pour l’interne et l’externe dans le numérique chez Docaposte.

Vanessa Chocteau directrice générale de Docaposte Institute et de laccélérateur French IoT

Vanessa Chocteau directrice générale de Docaposte Institute et de laccélérateur French IoT

Alliancy. En charge de l’accélérateur French IOT, vous devenez directrice générale de Docaposte Institute. Comment s’est faite cette transition ?

Vanessa Chocteau. Je reste toujours en charge de cet accélérateur, qui est un programme aujourd’hui inscrit dans le temps car on nous demande de plus en plus d’accompagnement. Au fil de l’eau, French IoT est devenu un accélérateur pérenne qui prépare les start-up à grandir avec une communauté d’environ 380 jeunes pousses (lire encadré).

En parallèle, Docaposte continue son développement, de manière organique et via des acquisitions. L’an dernier, on m’a demandé de réfléchir au regroupement toutes les activités de formation et les équipes dédiées, présentes dans les différentes Business Units du groupe, dont Softeam Group acquis en 2019. Notre offre couvre la formation continue, la prise en main de nos solutions ou encore la montée en compétences numériques chez nos clients…

En tant qu’acteur référent de la confiance numérique et au regard de nos ambitions dans ce domaine, il était important de compléter tout ce que l’on fait pour nos clients sur l’aspect technique, en mettant nos savoirs au service de l’Humain, c’est-à-dire au service des collaborateurs qui vivent avec ces solutions, qu’ils soient juniors, expérimentés, en reconversion ou en quête d’excellence. Certifié Qualiopi, Docaposte Institute a ainsi l’ambition de devenir l’un des dix premiers organismes français de formation spécialisés dans le numérique d’ici à 2030.

Docaposte Institute réunit une équipe d’experts qui s’appuient sur cinq ans d’activité historique dans le domaine de la formation (ingénierie pédagogique, conception de parcours longs, animation de communautés d’apprenants…) et plus de 100 000 heures de formation par an.

 

Et comment cela s’est-il fait ?

Vanessa Chocteau. Nous avons regroupé des équipes de plusieurs directions au sein de Docaposte Institute, cette nouvelle entité opérationnelle depuis un an désormais. Cela concerne 24 personnes au total. Nous serons une trentaine d’ici à la fin de l’année pour sélectionner et mettre en place nos formations. Une équipe qui travaille avec un vivier de près de 700 formateurs experts, internes au groupe La Poste (technologies diverses et méthodologies, IA et data…) et externes.

Nous intervenons dans quatre domaines : les formations aux compétences numériques (technologies, méthodologies, innovation…) ; les formations au numérique de confiance (sécurité numérique, numérique responsable, confiance numérique et réglementation) ; les formations aux solutions numériques de Docaposte et l’accompagnement personnalisé avec des prestations sur-mesure (ingénierie pédagogique, conception de supports pédagogiques, plan de développement de compétences…).

Quelle est votre cible à terme ?

Vanessa Chocteau. Le groupe Docaposte accompagne ses clients dans différents secteurs qui opèrent tous leur transformation numérique. Nous sommes donc légitimes sur nos marchés stratégiques et naturels que sont les secteurs de la banque, de l’assurance, dans le secteur public, chez les opérateurs d’Etat, dans l’industrie, les entreprises de services, les ESN… Au-delà, nous nous adressons aussi les TPE et PME françaises, dont les start-up via leurs organismes financeurs (comme les Opco).

En fait, vous mutualisez toutes vos forces vives en la matière pour élargir vos prestations ?

Vanessa Chocteau. Progressivement, nous voulons mutualiser pour tout intégrer d’ici à la fin de l’année, en resserrant notre portefeuille. Ensuite, en mode e-learning, nous voulons proposer des formations « agnostiques » autour du numérique de confiance, c’est-à-dire responsable au sens large (éthique de la data, numérique inclusif et accessible…) et de confiance : quelles sont les exigences de confiance ? Les authentifications fortes ? L’archivage sécurisé ? Comment appréhender tous ces sujets ?…

Nous venons par exemple de lancer des formations propriétaires sur la sécurité informatique pour les TPE-PME avec Guillaume Poupard. Ce sont des formations de sensibilisation qui durent de 45 à 60 minutes proposant des liens pour aller plus loin (Anssi, Cnil…). Il y a aujourd’hui une réelle appétence sur tous ces sujets autant du côté des collaborateurs que des entreprises qui souhaitent s’assurer que leurs salariés sont au bon niveau.

Comment se positionne votre activité par rapport à l’Ecole de l’IA et de la Data lancée par le Groupe La Poste ?

Vanessa Chocteau. C’est complémentaire. En effet, le Groupe La Poste a mis en place des formations internes pour les postiers liée à la data depuis deux ans et a lancé l’an dernier l’Ecole de l’IA et de la data pour former des jeunes aux nouveaux métiers de la data (alternance et apprentissage), pour répondre à ses besoins ou ceux de ses partenaires. Avec l’Ecole, nous allons travailler à des synergies sur les intervenants et sur des parcours type POEC par exemple, en partenariat avec Pôle Emploi.

Vous semblez axer votre stratégie sur l’apprenant. Est-ce juste ?

Vanessa Chocteau. Absolument. On veut remettre l’apprenant au centre du dispositif. Nous sommes là pour maintenir son employabilité, car c’est lui qui crée de la valeur dans les entreprises clientes, sur le territoire français… Notre objectif est donc d’apporter à nos apprenants une bonne qualité de services, avec pour objectif d’atteindre un taux de satisfaction de plus de 95 % pour toutes nos formations. Pour cela, nous travaillons sur l’accompagnement en amont et en aval des formations que nous voulons rendre de plus en plus désirables et inclusives autant sur le fond que sur la forme (immersion, tutoriels, e-learning, réalité augmentée…). Chaque formation doit avoir sa modalité pédagogique et son format doit s’adapter au profil de l’apprenant. Il faut panacher les formats pour satisfaire chacun. C’est très important d’y parvenir.

La 9ème cuvée de l’accélérateur French IoT !

Initié en 2015, l’accélérateur French IoT, Impact x Technologie du groupe La Poste, opéré par sa filiale numérique Docaposte, vise à soutenir et accompagner les entreprises engagées dans le numérique responsable (éthique, inclusif et à faible impact environnemental), la mixité chez les entrepreneur.e.s ; et l’innovation en territoire. Depuis sa création, l’accélérateur a accompagné 114 start-up, dont 83 % sont encore en activité.

Les 12 start-up lauréates 2023, dévoilées lors du salon Vivatech (liste ci-dessous), ont été sélectionnées parmi plus de 400 candidatures (+ 33 %). Elles bénéficient d’un programme d’accompagnement sur mesure de six mois qui comprend coaching, ateliers et connexions au sein du groupe. En 2023, ce sont également 80 start-up qui rejoignent la communauté French IoT, qui compte désormais plus de 380 jeunes pousses, venant nourrir le vivier d’innovation du groupe La Poste.

Les services de proximité

  1. Kardinal (Ile-de-France) : cette plateforme d’optimisation pour la livraison du dernier kilomètre est conçue pour améliorer les performances opérationnelles et les décisions stratégiques.
  2. Baback (Grand Est) : la start-up commercialise une solution en mode Saas dédiée aux e-commerçants pour mieux gérer les échanges et retours et favoriser le ré-achat.
  3. Bib Batteries (Ile-de-France) : l’entreprise propose un service de gestion de batteries pour les flottes de vélos ou trottinettes électriques. L’idée est de permettre la réparation, le recyclage ou la revalorisation des batteries pour de futures applications.

Les services aux entreprises (processus, relation client, relation employeur)

  1. Octolo (Ile-de-France) : cette plateforme en mode SaaS permet de digitaliser et d’automatiser le secrétariat juridique d’une organisation (entreprise, association ou bailleurs sociaux).
  2. Billiv (Ile-de-France) : la société propose des tickets de caisse dématérialisés et écoresponsables. De quoi améliorer le chiffre d’affaires des commerçants, tout en faisant un geste pour la planète.
  3. CST/Crime Science Technology (Hauts-de-France) : il s’agit d’une solution d’authentification qui combine physique, digital et biométrie. Une réponse aux menaces de cyber-sécurité qui pèsent sur les entreprises, et notamment la fraude et l’usurpation d’identité.

Les services aux territoires (inclusion, éducation)

  1. People In (Région Sud) : ce service de recrutement permet de créer des tests de compétences sur-mesure. De quoi placer les candidats en condition sur de futurs cas concrets qu’ils auront à traiter dans le cadre de leur mission.
  2. Soft Kids (Ile-de-France) : cette application (anglais/français) permet de cultiver les compétences socio-comportementales des enfants de 6 à 15 ans à la maison et à l’école.

Les services en santé

  1. Hopia (Ile-de-France) : Cette solution de gestion des plannings et des ressources humaines destinée aux établissements de santé promet jusqu’à 95 % de réduction du temps dédié à la gestion des plannings.
  2. Hopinnov (Bretagne) : cette solution permet de digitaliser les protocoles des établissements de soins, pour sécuriser au mieux la préparation des interventions des blocs opératoires.
  3. Resilient Innovation (Occitanie) : la start-up propose un dispositif médical qui permet la rééducation neurologique des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
  4. Ensweet SAS (Hauts-de-France) : ce dispositif médical se destine aux patients qui ont subi un événement cardiaque en vue de réaliser leur soin de rééducation à domicile.
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