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EDF SEI au service des territoires avec l’open-data

La direction d’EDF consacrée aux territoires non-interconnectés, EDF SEI, capitalise sur la publication de ses données en open-data pour renforcer la transition énergétique des zones géographiques dont elle gère l’apport en électricité.

Benoît Georges, responsable projet Data à EDF SEI, veut augmenter la fréquence des jeux de données mis en ligne.

Benoît Georges, responsable projet Data à EDF SEI, veut augmenter la fréquence des jeux de données mis en ligne.

Sur l’île de la Réunion, un signal va être mis en place pour indiquer les bornes de recharge des véhicules électriques et signaler le meilleur moment où les utiliser. Ce projet va être permis par la démarche open-data mise en place par EDF SEI, la direction du groupe dédiée aux territoires insulaires. Depuis un an et demi, les départements et régions d’Outre-Mer peuvent en effet suivre les chiffres de leur production et consommation d’énergie.

L’open-data a d’abord été instauré à la suite de contraintes réglementaires : les lois sur la transition énergétique et pour une République numérique, datant de 2016, imposent notamment aux établissements publics de publier leurs bases de données. « Nous collaborons dans cette démarche avec OpenDataSoft pour offrir une visualisation compréhensible de nos données et une interconnectivité plutôt que de déverser des fichiers plats sur notre site », détaille Benoît Georges, responsable projet Data à EDF SEI. « C’est un exercice de simplification pour que la donnée soit compréhensible par tous, et non pas seulement par des experts », confirme Jean-Marc Lazard, CEO d’OpenDataSoft.

Cinq jeux de données ont ainsi été proposés en libre accès à partir de février 2017, d’abord sur les courbes de charge, « puis cela a été étendu aux informations sur le réseau, sur les consommations et sur l’état de tension électrique », fait savoir Jean-Marc Lazard. « Les métiers contribuent tous à sélectionner une donnée de qualité, le service Smart Grids dédié à la préparation de l’avenir et à la transition énergétique effectue ensuite un deuxième contrôle », précise Benoît Georges.

60 jeux de données disponibles sur 7 portails

Car la principale difficulté pour la direction est d’assurer une granularité de l’information. « Nous veillons en premier lieu à ne pas divulguer de données sur les clients et à nous conformer au Règlement général sur la protection des données. Nous devons ensuite nous assurer que la donnée soit claire et qu’une entreprise de la Réunion ne travaille pas sur un jeu de données concernant la Guadeloupe par exemple », explique Benoît Georges. EDF SEI est en effet présent dans les territoires insulaires, à savoir la Corse, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, la Martinique ainsi qu’à Saint-Pierre et Miquelon. Et chaque territoire a ses spécificités. « La Corse est la zone la plus thermosensible, la Guyane connaît une démographie en développement », note Benoît Georges. Sur ces territoires, contrairement à la France métropolitaine, la direction est à la fois productrice, distributrice et commercialisatrice de l’électricité.

Avec l’open-data, EDF SEI entend non seulement encourager la transition énergétique mais avant tout servir les territoires. Différents jeux de données ont ainsi été ajoutés sur ses portails, au nombre aujourd’hui de 60 sur les 7 portails. « Le premier jeu de données consulté est celui la production par filière. Il y a une maille qui permet de voir la consommation commune par commune, cela permet aux collectivités de connaître la consommation de leurs habitants et la manière dont ils consomment l’électricité de manière globale : c’est un indice pour savoir où remplacer les lumières par un éclairage Led, par exemple afin d’être plus performant et mieux prendre les décisions », raconte Benoît Georges. De son côté, remarque que la démarche renforce le dialogue entre les deux parties.

La direction EDF SEI prévoit ainsi en 2019 de mettre en ligne davantage de jeux de données et de renforcer la visualisation en temps réel pour son signal de recharge pour les véhicules électriques. La direction générale envisage aussi d’adhérer à l’agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Énergie), qui regroupe plus de 170 acteurs de la distribution d’électricité et de gaz en France pour répondre aux nouveaux enjeux numériques de la transition énergétique.

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