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Myriam Radi – DAF : à nouveaux défis opérationnels, nouvelles réponses technologiques

Myriam Radi, Chef de marché Cash Management chez Sage

Myriam Radi, Chef de marché Cash Management chez Sage

Trois accompagnements technologiques clés pour accompagner les DAF face à l’évolution de leur rôle et de leur environnement.

Depuis la récente période de récession, et face à une économie mondialisée toujours plus complexe et aux perspectives très incertaines, le rôle et le périmètre du DAF ont fondamentalement changé. Longtemps focalisé sur la gestion des actifs de l’entreprise et sur les processus internes liés à sa fonction métier, le DAF occupe désormais un rôle pivot, de plus en plus stratégique, au sein de l’entreprise.

Ses compétences et sa responsabilité sont sollicitées dans le cadre de nombreux projets d’entreprises, qui vont au-delà des cloisonnements fonctionnels traditionnels et dépassent ses prérogatives métiers habituelles. En effet, au-delà de ses missions historiques de finance et de gestion, le DAF doit désormais alimenter les réflexions stratégiques de la direction générale, comprendre et accompagner les directions opérationnelles, être force de proposition sur les business models… En définitive, il doit sortir de la technique et dépasser son rôle d’arbitre pour innover dans toutes les dimensions de sa fonction.

Résolument orienté vers le pilotage de la performance, son nouveau rôle le conduit à participer à tout projet d’entreprise ayant un impact financier, afin de se concentrer sur les chaînes de valeur dans leur intégralité et d’en optimiser l’efficacité. Investi dans ces nouvelles missions, le DAF collabore de plus en plus étroitement avec les différentes directions opérationnelles ou fonctionnelles de l’entreprise, en France comme à l’international. A ce titre, il est devenu un communiquant inter-département et multi pays.

Pour remplir pleinement ses nouveaux défis, le DAF a besoin d’être en veille d’information permanente, d’accéder rapidement à ses données pour prendre des décisions pertinentes et piloter son activité d’où qu’il soit. Dès lors, quels sont les leviers technologiques clés pour accompagner les DAF face à ces évolutions ?

Les évolutions technologiques tels que la business intelligence, la mobilité et le SaaS peuvent lui apporter des bénéfices et une valeur ajoutée immédiats, nécessaires à l’exercice de sa fonction. Myriam Radi, Chef de marché Cash Management chez Sage, revient plus en détail sur les apports de ces trois leviers technologiques pour les DAF.

 

La business intelligence pour une aide à la décision rapide et pertinente
Face à l’explosion du volume des données, leur analyse et leur maîtrise sont devenus des facteurs clés pour l’entreprise, en particulier pour le DAF. Les crises économiques successives l’ont conduit à sortir de ses activités régaliennes de producteur de chiffres et tableaux budgétaires. De fait, son champ d’action s’est largement étendu : il est responsable des indicateurs de performance dans les processus opérationnels et plus largement de la productivité de l’entreprise.

De plus en plus sollicité par sa direction générale, le DAF est immergé dans la gestion et le pilotage au quotidien de l’entreprise et participe à l’élaboration de la stratégie. Il doit donc accroître sa productivité et sa capacité d’analyse. Il a notamment besoin d’ouvrir son champ de vision aux différentes activités de l’entreprise : commerce, communication, finance, informatique. Sa préoccupation n’est plus la quantité, mais la pertinence des données délivrées et l’exploitation qui en est faite.

Par ailleurs, la configuration souvent multi-sites des entreprises, voire multi-pays, et son rôle dans la prévention des risques imposent au DAF une disponibilité bien plus grande auprès des entités opérationnelles. Le gain de productivité et la prévention des risques sont donc au cœur de ses préoccupations.

Un double enjeu métier auquel répondent les solutions de business intelligence (BI) qui permettent d’obtenir des indicateurs clés, des tableaux de bord, des analyses dynamiques standards ou personnalisés, mis à jour en temps réel. D’ailleurs, l’informatique décisionnelle est désormais le quatrième plus gros segment de logiciel. Les investissements en matière de BI ne connaissent pas la crise : le chiffre d’affaires mondial des logiciels de BI devrait atteindre 17 milliards de dollars en 2016, selon le pronostic de Gartner (1).

 

Le SaaS et la mobilité pour s’affranchir des contraintes techniques et fonctionnelles
Le DAF évolue dans un environnement de plus en plus étendu tant sur le plan géographique que fonctionnel et, de fait, est devenu « nomade ». Il a donc besoin d’accéder à tout moment, de manière sécurisée et depuis tout type de terminal mobile, à l’ensemble des informations financières de son entreprise. Parallèlement, les systèmes financiers sont devenus de plus en plus interdépendants, à la fois dans les entreprises et à l’échelle mondiale. Connecté à un écosystème complexe et large, le DAF sert une large palette d’exigences : réglementaires et légales, fiscales, opérationnelles, etc.

En conséquence, le DAF a besoin d’avoir une visibilité optimale sur les flux de trésorerie, sans quoi il ne peut rendre compte de l’activité de l’entreprise de manière pertinente. Il est capital qu’il puisse transmettre des informations exactes en temps réel, surtout dans un contexte où la santé financière des entreprises est soumise à des pressions croissantes.

Des problématiques de mobilité et de disponibilité des données auxquelles répondent le SaaS (Software as a Service) en offrant de nouvelles perspectives d’équipement et de flexibilité au DAF. Il lui permet de gagner en agilité et en flexibilité face à une conjoncture économique fluctuante. Il peut notamment s’appuyer sur cette technologie pour prendre ses décisions en temps réel, sur la base de données constamment mises à jour, en s’affranchissant des contraintes de gestion, d’administration réseau et de paramétrage.

De plus, le SaaS propose une approche économique et modulaire (best-of-breed) qui permet au DAF de se lancer pas à pas en choisissant ce mode d’exploitation pour une partie de son périmètre fonctionnel. L’accès à l’automatisation de processus chronophages et à des outils métier sophistiqués.

Le principal obstacle tient à la réticence de la profession à l’idée d’externaliser des données sensibles. Pourtant, beaucoup d’interlocuteurs du DAF se trouvant hors du périmètre de son système d’informations, le virtuel fait déjà partie du quotidien : import des relevés de banque, émission de règlements, veille des publications des analystes boursiers, télé-procédures fiscales, etc.

 

(1) Survey Analysis: CFOs’ Top Imperatives From the 2013 Gartner FEI CFO Technology Study.

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