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Politiques, écoutez la voix des entrepreneurs

Politiques, écouter la voix des entrepreneurs baromètre pour « Hacker la présidentielle 2017

Anton Sokolov

France Digitale et Ifop-Fiducial présentaient ce matin les résultats de leur premier baromètre pour « Hacker la présidentielle 2017 » ! Ils ne sont pas les seuls.

©Anton Sokolov

Si les politiques n’ont pas encore compris que les acteurs du numérique veulent se faire entendre, il serait encore temps ! Ce matin, France Digitale et l’Ifop, son partenaire, partageaient les résultats d’un baromètre pour « Hacker la présidentielle 2017 », dans l’idée de ne pas évacuer les sujets qui concernent l’entreprise et l’entrepreneuriat.

En digne héritière du mouvement des Pigeons, l’association des champions de l’entrepreneuriat digital (start-up et investisseurs) souhaite ainsi « attirer l’attention des candidats aux primaires sur la création d’entreprise, les start-up, le droit du travail…, expliquait Olivier Mathiot, son co-président. Car, si ces questions ne sont pas adressées, on ratera l’échéance 2017. »

Alors, vers quels acteurs les Français manifestent-ils leur confiance ? A n’en pas douter : les entrepreneurs ! Une population plébiscitée par 68 % dans son ensemble des sondés. Si les scientifiques arrivent en tête (89 %), les députés et sénateurs ne récoltent que 17 % des voix… avec un jugement plus nuancé pour les élus locaux (46 %). 

Des chiffres qui réhabilitent l’entrepreneuriat auprès des Français, pour qui le personnel politique apparaît totalement déconnecté des enjeux de la nouvelle économie alors qu’il lui est expressément demandé de mieux connaître le monde de l’entreprise.

« La défiance vis-à-vis du politique est évidente désormais dans nos démocraties occidentales, a poursuivi Jean-David Chamboredon, ‎CEO de ISAI & Co-président de France Digitale. Mais, par rapport aux entrepreneurs, veut-on se tourner vers le passé ou le futur ? Retrouver les Trente glorieuses ou, au contraire, se reconnaît-on dans une transformation de l’économie ? »

Si la réponse n’est pas totalement évidente, la confiance que l’on accorde aux chefs d’entreprise reste inversement proportionnelle à l’influence qui est prêtée sur la société française… 

La micro-économie « bottom-up » monte

Alors, que va faire France digitale désormais ? « Nous avons engagé un processus de concertation des entrepreneurs. Nous sommes allés dans plusieurs villes en France à leur rencontre, explique Olivier Mathiot. Maintenant, nous voulons sortir un « Manifesto », c’est-à-dire une liste limitée forte de recommandations. Des questions qui ne doivent pas être que corporatistes. »

« Le numérique n’est pas dans la campagne », enchaîne Jean-David Chamboredon. C’est pourtant une formidable opportunité pour ne pas être colonisé par l’Internet américain. Pour autant, de la part des politiques, « imaginer que le monde est « bottom-up » est très difficile… mais c’est clair que ça part du bas désormais… »

Ce qui s’est passé la nuit dernière aux Etats-Unis lui donne sûrement raison.

 A droite, qui est le plus proche des start-up ? (% sur le total des citations)
1. Bruno le Maire (40 %)
2. Alain Juppé (39 %)
3. Nathalie Kosciusko-Morizet (38 %)

A gauche, qui est le plus proche des start-up ? (% sur le total des citations)
1. Emmanuel Macron l’emporte de très loin (67 %)
2. Arnaud Montebourg (52 %)
3. Jean-Luc Mélenchon (31 %)

 

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