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Promouvoir la mixité au sein des comités de direction

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Stéphane Tallieu, Directeur des Ventes pour la France chez Diligent

Selon une étude du cabinet Deloitte sur la gouvernance des entreprises, en 2015 les conseils des sociétés du CAC 40 se sont féminisés de 35% et celles du SBF120 de 33%.

Il ressort également que seules dix entreprises sur les trente-sept inscrites au CAC 40 – soit 27% – sont aujourd’hui conformes à la loi Copé-Zimmermann promulguée en janvier 2011 et qui impose aux organisations d’atteindre un quota de 40% de femmes au sein de leur conseil d’administration d’ici 2017 : « la proportion des administrateurs de chaque sexe ne peut être inférieure à 40% dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé et, à l’issue de la plus prochaine assemblée générale ayant à statuer sur des nominations, dans les sociétés qui, pour le troisième exercice consécutif, emploient un nombre moyen d’au moins cinq cents salariés permanents et présentent un montant net de chiffre d’affaires ou un total de bilan d’au moins 50 millions d’euros. Dans ces mêmes sociétés, lorsque le conseil d’administration est composé au plus de huit membres, l’écart entre le nombre des administrateurs de chaque sexe ne peut être supérieur à deux. »

En outre, les sociétés du SBF120, qui ne respectent pas le quota de 40% de femmes, devront recruter 165 membres d’ici 2017 au sein de leurs conseils.

Stéphane Tallieu, Directeur des Ventes pour la France chez Diligent, a fait les commentaires suivants :

« La loi Copé-Zimmerman est une initiative qui va permettre aux femmes d’être mieux représentées au sein des comités de direction et conseils d’administration, et les résultats pour l’année 2015 sont déjà très encourageants. A l’heure où le débat sur la parité s’est intensifié, les femmes s’imposent de plus en plus aux hautes fonctions, que ce soit à la direction d’entreprises, d’associations ou à des postes stratégiques au sein du gouvernement ; leurs qualifications, motivations ou leur taux de réussite à l’arrivée ne sont plus des sujets de discussion. Il est important d’avoir des femmes au sein du conseil pour apporter de nouvelles perspectives et que la parité au sein des réunions de CoDir corresponde à celle des employés de l’organisation ainsi que des clients qu’elle représente par exemple. L’une de leurs différences repose par exemple sur une approche souvent plus collaborative que directive ; elles incitent leurs collaborateurs à la participation et n’ont pas peur de poser des questions alimentant et élevant ainsi les débats. La mixité au sein des comités de direction est donc indispensable au dynamisme, à l’efficacité et à la prise de décision stratégique.

Enfin, au-delà des questions paritaires, l’implication des femmes a de sérieuses répercussions économiques sur les entreprises, notamment parce qu’elles représentent plus de la moitié des personnes actives dans le monde. D’ailleurs, selon l’institut McKinsey, si chaque pays respectait les quotas demandés, les bénéfices mondiaux pourraient atteindre 12 000 milliards de dollars, dont $3 000 pour les Etats-Unis et $2 000 pour l’Europe occidentale. Une autre bonne raison pour les entreprises de continuer à promouvoir l’équilibre entre les sexes dans les conseils de direction. Toutefois, la date limite pour les entreprises étant fixée à l’année prochaine dans le cadre de cette loi, trouver des profils féminins au sein des conseils de direction peut se révéler difficile pour les entreprises qui ne l’ont pas encore fait. En effet, ces profils seront très prisés dans les prochains mois et, de ce fait, se feront plus rares. Pour réussir à recruter, les sociétés devront prendre toutes les mesures supplémentaires nécessaires – en s’appuyant par exemple sur les nouvelles technologies qui facilitent la prise de contact et l’affranchissement des contraintes géographiques ou culturelles – pour bénéficier des avantages liés à la diversité du conseil.»

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