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Réduire la dette technologique d’une entreprise, c’est réduire son empreinte environnementale

Le Directeur technique de Nexthink, éditeur de solutions de gestion de l’expérience numérique des collaborateurs, détaille sa vision du numérique responsable et ses déclinaisons concrètes sur le terrain. 

>> Cet article fait partie du guide à télécharger « Green IT : 10 ans de progrès, quels next steps à horizon 2023 ? »

Marc Frentzel, Directeur technique de Nexthink

Comment abordez-vous le numérique responsable chez Nexthink ?

La notion de numérique responsable doit être comprise de bout en bout, depuis les serveurs des datacenters jusqu’aux comportements des collaborateurs. L’évaluation du numérique doit se faire tout au long de cette chaîne de valeur.

C’est une démarche de toute l’entreprise qui doit être menée par le comité de direction, mais aussi par chacun des métiers, avec comme cheville ouvrière la DSI dont le rôle est de formaliser un certain nombre de nouveaux usages et modes de fonctionnement.

Par quelles actions concrètes le numérique responsable passe-t-il ?

Au-delà de la simple consommation électrique, très orientée « Green IT », le numérique responsable doit s’attaquer à l’allongement de la durée de vie des terminaux utilisateurs. Ceux-ci sont en effet les premiers responsables des impacts du numérique, principalement lors de leur fabrication. D’où l’importance des politiques visant à allonger la durée d’usage de ces équipements à travers la durabilité des produits, le réemploi, le reconditionnement, l’économie de la fonctionnalité ou la réparation.

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Autre exemple, celui du télétravail. Il n’est pleinement efficace – en termes de réduction des émissions de CO2 – que lorsque l’intégralité ou la quasi-intégralité des bureaux sont fermés, c’est-à-dire quand tous les collaborateurs, ou la grande majorité d’entre eux, sont en télétravail en même temps. Si ce n’est pas le cas, les émissions de CO2 provenant des bureaux et des domiciles des salariés se cumulent.

Si l’on prend l’utilisateur et son environnement de travail, sur quels leviers les entreprises peuvent-elles jouer ?

Il existe trois principaux leviers. Le premier concerne la consommation électrique et le bon usage du poste de travail. Si vous informez régulièrement l’utilisateur sur ses usages et l’incitez à mieux les maîtriser, vous pouvez réaliser de substantielles économies. C’est le cas chez un de nos clients, une grande administration régalienne, pour laquelle nous équipons 250 000 postes. Les économies sur la consommation électrique sont de l’ordre de 2,5 millions d’euros par an.

Le deuxième levier est relatif à l’extension de la durée de vie du poste de travail lui-même, mais aussi de ses équipements périphériques (casques, webcams, souris, clés USB…).

Le troisième touche au périmètre et au nombre d’applications (et de leurs versions) utilisées par les collaborateurs. En effet, leur utilisation a un impact direct sur le datacenter, les consommations Cloud et l’ensemble des flux informatiques, souvent sous-estimé par les organisations.

En un mot, quand vous réduisez la dette technologique d’une entreprise, vous réduisez son empreinte environnementale.

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