Avicca, la Banque des Territoires et l’ANCT ont lancé un livre blanc pour aider les collectivités à adopter un numérique durable. Ce guide présente des outils existants et soutient les collectivités dans la mise en place de pratiques responsables face à l’impact environnemental du numérique.
Dans le but de poursuivre la mobilisation pour un numérique durable et au service de tous, une aide est mise à disposition pour les collectivités par Avicca, l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel, la Banque des Territoires et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT). Cet outil de référence, sous forme de livre blanc, a été réalisé par l’Alliance Durable, une initiative collaborative réunissant divers acteurs pour promouvoir un développement durable et responsable via des projets innovants. Présenté ce 13 mai au TRIP Avicca, son objectif de est de proposer un panorama d’outils déjà disponibles et accessibles et, sur le long-terme, de devenir les bases d’une nouvelle feuille de route nationale. Le livre se compose de 4 parties : attentes des collectivités, état des lieux chiffré, décryptage juridique et boîte à outils.
Des mesures législatives…
Si le numérique représente 4,4% des émissions de GES et 11% de la consommation d’énergie primaire en France, selon l’ADEME et l’ARCEP son empreinte pourrait tripler d’ici 2050 en cas de non-action. Pour y remédier, de nombreuses mesures législatives ont été créées comme la Stratégie nationale bas-carbone, le Pacte vert européen ou encore la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique). De plus, par le biais d’actions comme la “stratégie numérique responsable”, étant devenue obligatoire depuis 2025, les collectivités sont forcées de repenser leurs pratiques et projets numériques. En effet, ces dispositions s’intensifient dès cette année pour maintenir ce dynamisme en 2026.
… et des actions concrètes
Les collectivités peuvent agir à toutes les étapes de leurs projets numériques. Dans un premier temps, en intégrant, par exemple, les enjeux RSE dans les fiches de poste ou en créant des comités de pilotage, la formation des élus et agents peut être améliorées. De plus, par un clausier juridique type ESG et de SPASER (Schéma de Promotion des Achats Publics Socialement et Economiquement Responsables), la diffusion des enjeux environnementaux via la commande publique peut se voir accélérée. Ensuite, des dispositifs d’évaluation multi-critères peuvent faciliter la hiérarchisation des projets à fort impact, bien que la difficulté à quantifier le retour sur investissement soit fréquemment évoquée. Pour finir, un bilan de gaz à effet de serre ou grâce au rapport de durabilité, permettant de bâtir des plans de décarbonisation, facilitent l’évaluation de l’impact carbone. Selon, Audrey Maurel, Paul Le Dantec et Julien Delmouly, les 3 fondateurs de l’Alliance durable : “À travers nos entretiens et enquêtes, le livre blanc révèle une demande forte en accompagnement complet, qui nous encourage dans notre initiative collaborative.”
Le livre est téléchargeable gratuitement