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Cette France qu’ils choisissent !

Au lendemain des élections régionales, le Président reçoit ce lundi 28 juin à Versailles plus d’une centaine de grands patrons étrangers lors de la quatrième édition de Choose France, une rencontre qui vise à attirer les investisseurs étrangers.

Après une série de levées de fonds magistrales annoncées par les start-up tricolores, cette fois c’est au tour des grands groupes internationaux d’enrichir le fil des bonnes nouvelles économiques ! A l’occasion de la 4ème édition du Forum Choose France, 3,5 milliards d’euros d’investissements ont été dévoilés aujourd’hui, axés pour la plupart sur des projets très innovants, notamment dans la Tech, l’énergie et la santé. Avec à la clé : 7 000 créations d’emplois pour les territoires français !

Un projet géant « décarboné » !

On peut citer l’exemple de Douai dans les Hauts-de-France (où s’est déplacé Emmanuel Macron ce lundi), ville du Nord qui accueillera sur le site industriel de Renault, une usine géante de batteries électriques de technologie japonaise (Nissan) construite par la multinationale chinoise Envision. L’investissement de 2 milliards d’euros devrait générer 1 000 emplois d’ici à 2024 (2 500 à l’horizon 2030). La nouvelle entité intègrera le pôle Electricity de production de véhicules électriques de la marque française.

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Envision fournira les batteries de la future R5 et des 400 000 véhicules électriques que Renault veut produire dans le Nord de la France chaque année. « Nous voyons cela comme une relation gagnant-gagnant entre Renault, Envision et le gouvernement français. Cela n’aurait pas été possible il y a deux ans. C’est désormais le bon moment grâce au plan de relance français », a déclaré dimanche dans un entretien à l’AFP Lei Zhang, le PDG d’Envision. Renault a par ailleurs annoncé avoir signé un protocole d’accord en vue de devenir actionnaire à plus de 20 % de la start-up grenobloise Verkor, qui souhaite implanter une troisième usine de batteries en France d’ici à 2024.

Les projets de Renault et d’Envision devraient recevoir au total environ 200 millions d’aides publiques, entre Etat et collectivités, selon l’Elysée, et entre 60 et 100 millions de fonds européens, selon le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Paris accueillera de son côté le premier studio de réalité augmentée au monde du réseau social Snap, qui formera les artistes, le milieu de la culture et le secteur de l’enseignement aux potentialités proposées par la réalité virtuelle… Toujours en Ile-de-France, Zalando, géant allemand du e-commerce, construira d’ici à début 2024 un nouvel entrepôt en France pour 300 millions d’euros, où 2 000 emplois seraient créés. Il s’agira d’« un entrepôt 4.0 hautement automatisé et d’un Tech Hub spécialisé pour répondre au développement et à l’entretien des lignes nouvelle génération », précise l’Elysée.

Plus solidaire encore, le suisse Adecco (intérim) passera de 100 à 150 agences implantées sur notre territoire d’ici à 2023 pour aider à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi en doublant à 15 000 le nombre de profils qu’il compte accompagner vers l’emploi, grâce notamment aux « CDI apprenants » (emploi et formation).

Enfin, Vorwerk Semco, le géant allemand de l’électroménager et fabricant du robot-cuiseur Thermomix, envisage d’investir 40 millions d’euros sur trois ans, notamment sur son site du Cloyes-sur-le-Loir (Eure-et-Loir).

D’autres annonces pourraient encore tombées dans la soirée. Le « Plan de relance » français et ses dispositifs de soutien à la compétitivité et à une croissance durable sont des atouts indéniables, tout comme « la baisse des impôts de production de 10 milliards d’euros par an et le régime fiscal des impatriés », rappelle l’Elysée.

Une usine de puces pour pallier la pénurie ?

La santé, autre secteur prioritaire de la relance, fait également l’objet de multiples annonces, avec le lancement de lignes de production pour l’allemand Merck (175 millions d’euros et 500 emplois sur 2 sites) et le danois Novo Nordisk (50 millions d’euros) et le renforcement du hub parisien spécialisé dans la santé numérique pour l’américain Biogen (175 millions sur cinq ans et 100 salariés très qualifiés).

 

L’américain Intel, dont le CEO Pat Gelsinger rencontrait Emmanuel Macron aujourd’hui, envisagerait également d’implanter une fonderie de micro-processeurs en France… Les dirigeants de HP (Hewlett-Packard) et Qualcomm seront également reçus.

Les trois premières éditions annuelles de ce rendez-vous avaient donné lieu à l’annonce de 35 projets pour 6,5 milliards d’euros au total, dont 20 se sont concrétisés pour un total de 2,3 milliards d’euros, a indiqué la présidence. 14 autres projets pour 4,2 milliards d’euros sont encore en cours. Seule une implantation à 9 millions d’euros a été abandonnée.

Pour rappel, la France est restée l’an dernier la destination la plus attractive en Europe, selon le baromètre publié début juin par le cabinet EY. En 2020, l’Hexagone a attiré 1 215 nouvelles décisions d’investissement étranger, en recul de 17 % par rapport à 2019 (contre une baisse de 33 % au niveau mondial).

Si la crise a interrompu la dynamique positive de 2019, elle n’a pas remis en cause l’attractivité du site France. Les emplois créés ou maintenus par les investissements des filiales étrangères ont connu une baisse de 13 % par rapport à 2019. Le choc sur les créations d’emplois est néanmoins amorti : avec 34 567 emplois, 2020 reste la deuxième meilleure année depuis dix ans. Les activités de R&D représentent 12 % de l’ensemble des investissements étrangers en France en 2020. Les entreprises américaines se distinguent par leur implication dans la R&D, avec un quart des décisions d’investissement recensées dans cette fonction et de 30 % de l’emploi associé.

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