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Le collectif MentalTech et l’Institut Sapiens dévoilent la cartographie des acteurs numériques français en santé mentale

Dans un contexte d’explosion des troubles en santé mentale accompagné de la création de solutions numériques dédiées, le collectif MentalTech – créé pour favoriser l’émergence et le déploiement d’outils numériques en santé mentale – a dévoilé une cartographie réalisée en partenariat avec l’Institut Sapiens. L’objectif : faire état des solutions numériques robustes et utiles françaises en santé mentale et tirer les premiers enseignements d’un écosystème en plein essor.

En effet, alors qu’une personne sur cinq en France sera touchée par une pathologie mentale au cours de son existence, et que l’innovation en santé mentale permettrait de mieux adresser le phénomène et ses conséquences, cette cartographie a vocation à distinguer les solutions numériques françaises robustes et utiles afin de préciser les contours d’un écosystème certes naissant, mais dynamique.

Une classification organisée sur tous les segments du parcours de soin

Forte d’une vision dynamique du parcours de soin, la méthodologie adoptée dans le cadre de ce travail cartographique permet tout à la fois de pointer la pertinence des solutions retenues mais également de mettre en avant l’intensité de la présence des entreprises de l’écosystème sur un segment donné. Un travail qui a vocation à être actualisé régulièrement afin de tenir et rendre compte des évolutions de l’écosystème.

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Ce sont une soixantaine d’entreprises françaises qui ont été retenues pour cette première mouture, correspondant à trois critères préalablement établis :

Elles ont ensuite été classées en fonction de leur position sur le parcours de soin, allant de la prévention à la curation. Les solutions répertoriées s’articulent ainsi autour de trois segments  :

Dans un troisième temps, afin d’aboutir à la classification la plus fine et représentative de l’écosystème possible, le collectif MentalTech et l’Institut Sapiens ont décidé, pour chaque segment, de dissocier les solutions en deux sous-ensembles :

Une approche holistique qui présente l’avantage de réunir les solutions numériques existantes plutôt que de les opposer. Cela afin de montrer les potentielles imbrications entre elles afin de tendre vers un accompagnement complet, aussi bien pour les patients que pour les praticiens, et ce, tout au long du parcours de soin : prévenir, guérir, soutenir.

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Un écosystème dynamique à consolider

De cette cartographie, le collectif MentalTech et l’Institut Sapiens déduisent cinq principaux enseignements :

  1. L’écosystème français de e-santé mentale est dense et varié : les entreprises françaises sont présentes sur l’ensemble des segments considérés et couvrent l’intégralité du parcours de soin.
  2. L’écosystème français de e-santé mentale est jeune : les entreprises sélectionnées ont en moyenne entre 4 ans et 8 mois d’existence.
  3. Les solutions de e-santé mentale liées à la prévention ont connu un boom sans précédent : un essor de l’écosystème qui illustre une transformation culturelle et systémique favorable à la prévention, dont la santé mentale est le précurseur. Le segment le plus fourni dans cette catégorie est celui des startups au service de la santé mentale des salariés.
  4. Les solutions de e-santé mentale liées à la guérison sont plus susceptibles de subir la concurrence extérieure : la conception et validation scientifique des thérapies digitales (DTx) rendent leur mise sur le marché plus lente, et les solutions françaises étant moins nombreuses, la concurrence de solutions étrangères est davantage susceptible de se manifester.
  5. Les solutions liées au soutien sont peu digitalisées : parvenir à définir un business model pérenne et pertinent sur cette verticale demeure un défi pour les acteurs de l’écosystème numérique en santé mentale. Cause ou conséquence, cette mission est encore largement dévolue aux associations et aidants, justifiant le peu de solutions représentées sur le segment.

Au global, des conclusions qui démontrent le dynamisme de l’écosystème français en e-santé mentale, mais aussi sa jeunesse et le manque d’acteurs dits « généralistes » capables de consolider le secteur. Des éléments qui constituent autant d’axes de progression.

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