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Eric Burdier (Axeleo) : « Station F augmentera indéniablement notre surface de contact »

Axeleo, accélérateur qui s’adresse aux jeunes entreprises spécialisées dans la transformation digitale de grands clients BtoB, annonce le closing initial de son premier fonds d’accélération Axeleo Capital I : 25 millions d’euros. Le président de ce fonds est Eric Burdier, co-fondateur d’Axeleo. Il répond à nos questions sur Axeleo Capital et la présence de l’accélérateur à Station F.

Alliancy : Comment la présence d’Axeleo à Station F va cohabiter avec votre encrage lyonnais ?

Eric Burdier, président d’Axeleo Capital ©Axeleo

Eric Burdier : A vrai dire nous sommes implantés à Paris depuis le printemps 2015. La moitié de notre effectif est dans notre siège social lyonnais et l’autre dans nos bureaux parisiens. Cela ne changera pas si ce n’est que nous ne serons plus dans le 7ème arrondissement de la capitale mais dans le 13ème à Station F. Concernant notre mode de fonctionnement, il n’y aura pour l’heure pas de grands changements. Notre sourcing est devenu national avec le temps. Nous avons suivi l’évolution des start-up que nous accompagnions à l’image de Tell me Plus que nous qui était en province au moment de l’accélération et qui est désormais à Paris. Ce double encrage va nous permettre de garder un œil sur les pépites de la région Auvergne-Rhône-Alpes tout en baignant dans un écosystème à vocation nationale et internationale.

Alliancy : Que va vous apporter concrètement Station F ?

Eric Burdier : Tout d’abord un nouvel espace de travail. Station F nous est apparu très vite comme le lieu idéal quant aux ambitions d’Axeleo. Nous avons cette vocation à être au cœur de l’action et Station F a la volonté d’être la place mondiale de l’innovation. De plus, ce campus sera un lieu d’échanges et de rencontres internationales entre plusieurs écosystèmes tels que la Silicon Valley ou la Tech asiatique. Nous ne devons plus les manquer lorsqu’ils sont de passage à Paris. Une telle situation augmentera indéniablement notre « surface de contact » et l’accompagnement aux échelles européenne et mondiale de notre programme. C’est cette interaction qui est notre première motivation dans la mesure où les start-up que nous accompagnons sont trop matures (15 salariés en moyenne) pour y être hébergées.

Alliancy : Quels changements attendez-vous d’Axeleo Capital ?  

Eric Burdier : En deux mots ? Réactivité et Efficacité. A la base nous étions une structure d’accélération pour les start-up qui avaient pour cible la transition numérique des grands groupes avec une forte empreinte BtoB, nous les accueillions en période dite « post-amorçage ». Ce qui signifie que notre créneau était cette fameuse phase « go to market ». Nous n’apportions pas de fonds. En revanche, nous accompagnions ces start-up lors de leurs tours de table. Autrement dit, il y avait comme une dépendance vis à vis d’investisseurs extérieurs ce qui n’est pas un défaut mais dans certains cas cela pouvait rallonger le processus. C’est pourquoi nous avons créé Axeleo Capital, qui est notre bras armé financier pour gagner en réactivité dans les situations qui le nécessitent et ainsi permettre un effet levier sur le CA de certaines jeunes pousses que nous accompagnons.

 

Des premiers investissements

Axeleo Capital a pour vocation d’investir de la phase d’amorçage à la Série A avec des tickets allant de 100 000 euros à 2,5 millions d’euros. Ce premier fonds d’accélération dédié à l’entreprise technology  a notamment financé :

Happydemics qui a réalisé un tour d’amorçage d’un montant de 2 millions d’euros. La start-up fournit une solution de sondage mobile, permettant de récolter en temps réel et au plus près de leurs expériences, les insights marketing de consommateurs.

Yogosha qui propose une plateforme de Bug Bounty destinée aux responsables de la sécurité des infrastructures informatiques qui peuvent s’appuyer sur une élite privée et internationale de hackers éthiques (‘whitehats’) en vue d’optimiser leur sécurité.

OnFocus qui commercialise une plateforme d’optimisation des inventaires publicitaires à destination des grands médias digitaux. Leur solution a permis à plus de 100 éditeurs de référence, d’augmenter de plus de 30% leurs revenus.

Consultez aussi notre dossier dédié à Stafion F.

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