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Foncia « partenaire particulier » du client grâce à la Data

e groupe immobilier déploie actuellement sa stratégie Data auprès des métiers dans le cadre de sa transformation digitale. Son point de départ : la gouvernance au travers de la création d’un catalogue de données.

Acteur français historique de l’immobilier, Foncia s’est engagé dans une transformation numérique trois ans plus tôt. Une stratégie prise à la suite de la nomination d’un nouveau PDG, Philippe Salle. Sur le papier, Foncia (3 millions de clients) part d’assez loin.

En effet, les activités dans ce secteur restent encore souvent peu digitalisées. L’entreprise, positionnée sur la gestion de syndics et locative, ainsi que la transaction immobilière, espère néanmoins changer la donne.

La Data accompagne le nouvel outil de gestion

Pour son dirigeant, Foncia doit, à terme, devenir une entreprise technologique, et surtout « le partenaire particulier » de ses clients. Dans ce cadre, trois piliers principaux de transformation ont été définis :

Toutefois, cette « volonté de changement se heurte à une limite », commente Florent Seine, Chief Data Officer au sein des équipes digitales de Foncia. Cet obstacle, c’est le système informatique existant. Pour le contourner, l’entreprise développe un nouvel outil de gestion, qui prendra la forme d’un ERP.

La conception en interne du progiciel est presque finalisée, expliquait le porte-parole de Foncia à l’occasion du salon Big Data de septembre dernier. Mais ce futur outil ne servira pas seulement les ambitions de l’entreprise en matière de digital. Il doit aussi faciliter sa transformation Data.

Dans ce domaine, le chantier est plus récent. L’acteur de l’immobilier dispose d’un CDO depuis moins d’un an. Cette nouvelle fonction de l’organigramme est complétée par la création d’un autre poste au sein de la direction des risques et de la conformité.

Laure Cozanet a, elle aussi, rejoint récemment Foncia, en tant donc que Data Manager groupe. Une des missions des deux experts Data est ainsi de mieux centraliser la donnée et de la rendre accessible à l’ensemble des métiers.

Connaître, maitriser et valoriser les données

A ce « moment charnière », Foncia a donc défini une stratégie Data, qu’il commence à présent à déployer en interne. Cette stratégie repose sur trois volets incontournables de toute gouvernance que sont la connaissance (cartographier), la maîtrise et la valorisation des données de l’entreprise.

Un chantier IT exclusivement ? Faux, rétorque Laure Cozanet, pour qui la gouvernance est au contraire « l’enjeu de tous ». Mais mobiliser les métiers sur ces problématiques n’est généralement pas une tâche facile.

Pour fédérer, Foncia a donc décidé de mettre en place un catalogue des données (Data Catalog de Talend) et d’en définir rapidement les premiers cas d’usage. Le catalogue embarque ainsi un glossaire métier et une documentation des données.

Ces fonctions répondent notamment aux attentes du service conformité en matière d’identification des données personnelles. « Nous pouvons savoir précisément où sont stockées les données client dans notre système, ce qui facilite leur purge et l’adaptation aux futures évolutions réglementaires », détaille la Data Manager.

Le catalogue intervient également dans le suivi de l’ensemble du cycle de vie de la donnée, dont ses transformations et modes de calcul. En termes d’usages des données, ceux-ci seront notamment embarqués directement dans l’ERP.

Les métiers sensibilisés à la qualité des données

Même si le système n’est pas encore finalisé, des modules sont développés pour valoriser la donnée de manière transverse. Une brique analytics permet, par exemple, de « creuser la donnée » et de faciliter la prise de décision. Un module « vision client 360 » agrège quant à lui l’ensemble des contacts d’un client avec l’entreprise.

En parallèle de la mise en place de la stratégie data, co-construite avec les métiers, Foncia mène un travail d’acculturation des collaborateurs autour des données. Et selon Florent Seine, le retour sur investissement est déjà perceptible.

« Tous les investissements réalisés sur la documentation et la data gouvernance commencent à payer. Nous sommes convaincus que le ROI ne fera que s’améliorer au fil du temps », assure-t-il. Et pour continuer à impliquer les métiers, CDO et Data Manager misent sur l’autonomie et la sensibilisation, en particulier en ce qui concerne la qualité des données.

« Le service comptable et juridique a pu constater que si la donnée relative à une entité juridique était mal renseignée ou pas correctement mise à jour, cela pouvait avoir des conséquences énormes, avec un impact sur leurs processus et les coûts », souligne Laure Cozanet.

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