Alliancy

IoT : avec sa plateforme Eliot, Legrand construit le bâtiment du futur

Les projets comprenant l’internet des objets appliqué au bâtiment se développent avec l’objectif de réinventer les usages. C’est l’un des constats qui sera partagé lors de la 5e édition des Universités d’Été Smart Buildings for Smart Cities, qui aura lieu les 5 et 6 septembre prochains à Lyon. Un exemple avec le groupe industriel Legrand, qui a créé une plateforme Eliot pour encourager l’essor de l’IoT.

Avec sa plateforme Eliot, Legrand prévoit la création de services qui iront au-delà du bâtiment.  ©Legrand/Exakis

Avec sa plateforme Eliot, Legrand prévoit la création de services qui iront au-delà du bâtiment. ©Legrand/Exakis

La 5e édition des Universités d’Été Smart Buildings for Smart Cities se tient à Lyon les 5 et 6 septembre autour de l’évolution des usages dans le secteur du bâtiment. L’association Smart Buildings Alliance (SBA) présentera par exemple l’actualité autour de son label Ready2Services et Ubiant notamment témoignera sur les nouveaux modèles économiques pour le bâtiment de demain. De son côté, le groupe Legrand, spécialisé dans les installations électriques et les réseaux d’information, mettra en avant sa nouvelle plateforme Eliot – pour ELectricité et IoT.

Réalisée en partenariat avec la société de conseil Exakis et Microsoft, la plateforme Eliot a pour objectif d’encourager un usage massif de l’internet des objets (IoT) en proposant aux clients de Legrand des offres dans lesquelles divers scénarii peuvent être programmés. Les clients de Legrand ont ainsi à leur disposition une trentaine de familles de produits de la marque (sur les 81 existantes) et une infrastructure électrique et numérique. « Il faut que cela soit pérenne pour que le bâtiment intègre les usages à venir, car l’on ne peut changer de maison comme l’on change de mobile », souligne Jérôme Boissou, directeur du programme Eliot chez Legrand. Les clients peuvent ensuite consulter sur la plateforme les données récoltées par les objets en temps réel afin de les analyser avec du machine learning. Cette plateforme fait suite au programme du même nom lancé en juillet 2015 avec l’objectif de promouvoir la technologie au sein du groupe.

« L’IA apporte de la valeur aux produits »

Avec Eliot, Legrand mise sur l’interopérabilité pour développer les synergies avec d’autres acteurs. « Nous sommes conscients que les usages dépassent le bâtiment, il nous faut des connexions avec des tiers pour offrir une expérience élargie », reconnaît Jérôme Boissou. « Nous avons par exemple conclu un partenariat avec Renault pour assurer une continuité de la connectivité entre la maison et la voiture. Lorsqu’une personne sonne à votre porte, l’image de la caméra de vidéosurveillance apparait sur l’écran du tableau de bord de votre voiture », détaille-t-il. Legrand a lancé en ce sens en janvier dernier, à l’occasion du CES, le programme « Work with Legrand », permettant à différentes entreprises de développer des services à partir d’API. « L’IoT ne nous ouvre pas forcément de nouveaux business modèles, mais il renforce notre relation avec nos partenaires », constate le directeur.

Jérôme Boissou, directeur chez Legrand, estime que les annonces du groupe en 2019 marqueront un tournant dans le secteur du bâtiment. ©Legrand

Pour la société, l’objectif est d’intégrer le plus d’objets connectés possibles dans la plateforme et d’apprendre par la donnée les habitudes des utilisateurs. Cette connaissance est au cœur de son partenariat avec Marriott. La chaîne hôtelière veut connaître les attentes des voyageurs et compte se servir de l’IoT pour concevoir la chambre du futur. « Aujourd’hui à l’hôtel, il faut souvent se relever pour éteindre la lumière ; on pourrait imaginer à l’avenir le faire de l’application mobile ou faire en sorte que, quand le chargement du mobile est détecté, les lumières s’éteignent automatiquement, propose Frédéric Locquet, chef de projet à Exakis. Ces scénarii sont rendus possibles par le cloud et l’interopérabilité. »

Legrand travaille désormais à implémenter de l’intelligence artificielle dans ses produits afin de pouvoir les commander par la voix ou réaliser une maintenance prédictive. « Nous croyons à l’IA as a service, cela nous permet de tirer de la valeur de nos produits », assure le directeur, qui s’est rapproché de la start-up Craft AI (API d’intelligence artificielle permettant de créer des services qui apprennent continuellement) sur ce sujet. Le groupe, qui va renforcer le déploiement géographique de ses solutions en Asie, annoncera des nouveautés à la fin de l’année avec la volonté, selon Jérôme Boissou, de « marquer un tournant dans le secteur du bâtiment ».

A lire également : Axel Godoy (Mozaiq) : « 60% des interrogations autour de l’IoT portent sur l’interopérabilité »

Quitter la version mobile